Ça valait le coup de l’évincer de CNews. Chaque jour qui passe, Éric Zemmour gagne du temps d’antenne sur les chaînes info, BFMTV en tête. Le débat qui l’a opposé à Jean-Luc Mélenchon ne fut qu’un prétexte pour l’inviter, le promouvoir, le commenter, interroger ses amis, ses soutiens. Récit d’une semaine en principauté zemmourienne.

La décision du CSA de décompter le temps de parole d’Éric Zemmour a produit un effet spectaculaire : son temps de parole, celui de ses soutiens et de ses concurrents d’extrême droite se sont trouvés démultipliés. Avec, en point d’orgue, le débat organisé jeudi dernier par BFMTV avec Jean-Luc Mélenchon. J’évoquais le phénomène dans mon précédent post et, dans celui-ci, je ne m’attarde guère sur les proportions qu’il prend sur CNews (chaîne tout entière dédiée à la promotion du « trublion » fascisant) ni dans Touche pas à mon poste (où une rubrique « Zemmour » est devenue quotidienne, comme en témoigne un dossier à paraître ce mercredi dans Télérama). À nouveau, je m’intéresse plutôt au rôle de BMTV, chaîne qu’on ne saurait soupçonner de partager les idées de l’extrême droite — tous ses éditorialistes sont de béats macronolâtres — mais qui se révèle sa meilleure propagandiste.

Zemmour partout (1/2) : quand BFMTV fait campagne pour sa campagneSamuel Gontier 16 minutes à lire

Le nom « Zemmour » est sur les lèvres de tous les présentateurs, quels que soient leurs invités. Le 12 septembre, Jean-Baptiste Boursier sollicite Caroline Fourest, laquelle se félicite de la haute tenue du débat : « Le profil d’Éric Zemmour est beaucoup plus intellectuel que celui de Trump, on est en France heureusement. » Peu importe que le « polémiste » soit un falsificateur de l’histoire au discours fondé sur des données fantasmées qui revendique de planifier un crime contre l’humanité (la « remigration ») : c’est un « intellectuel ». De la même manière que Renaud Camus est « beaucoup plus intellectuel » que Kim Jong-un.

Jean-Baptiste Boursier varie les approches : « Nous allons écouter Marine Le Pen sur une thématique qui sera importante des semaines qui viennent à droite. » Extrait : « En 2022, ce sera un choix de civilisation. » Tiens, c’est aussi ce que prétend Zemmour. Aussi, le présentateur enchaîne : « Je reviens à Éric Zemmour, je voudrais vous le faire écouter. »

L’heure suivante, pour faire pièce à cette gauchiste de Caroline Fourest, Robert Ménard prend place face à Jean-Baptiste Boursier. L’occasion de solliciter la réaction du maire de Béziers aux propos de Zemmour, invité d’honneur d’On est en direct la veille sur France 2. « Il a pas été tendre avec vous, on va l’écouter. » L’invité réaffirme son amitié indéfectible pour le masculiniste xénophobe et assène : « Les idées d’Éric, comme les idées de Marine, vous le dites souvent en citant des sondages, sont des idées qui sont majoritaires. L’immigration de masse, les Français sont contre. » Comme le présentateur objecte que « l’immigration n’est pas responsable de tous les maux », Robert Ménard admet : « Bien sûr que non. Mais venez à Béziers, l’immigration est le quotidien des conversations des gens. » Qui consentent à converser avec moi. « C’est un problème de cohabitation, de façons de vivre différentes, 70 % des filles sont voilées. » Une implacable statistique tout droit sortie du très scientifique Institut d’études zemmouriennes.

Le lendemain, CNews annonce retirer Zemmour de son antenne, ce qui vaut au martyr de la liberté d’expression un entretien exceptionnel d’une heure et demie sur le plateau de Pascal Praud. Suit la diffusion d’une allocution officielle dans TPMP, où Hanouna et ses fidèles crient à la censure. Heureusement, BFMTV s’emploie à consoler les fans de l’islamophobe en promouvant le lancement de sa chaîne YouTube. « Une nouvelle péripétie », se pourlèche Yves Calvi tandis que Benjamin Duhamel s’apitoie sur le chouchou de Pascal Praud pleurnichant : « J’ai beaucoup de vague à l’âme ce matin. » Zemmour aurait donc une âme. « On sait comment va s’organiser sa résistance, poursuit Benjamin Duhamel. Pas dans le maquis mais sur YouTube. » Voilà Zemmour en FFI numérique.

Ce même lundi, après que le xénophobe a relancé chez Ruquier la « polémique » sur les prénoms pas-de-chez-nous, les chaînes s’empressent de l’ériger en sujet de débat. Sur RMC Story, l’émission Estelle midi demande : « Zemmour veut interdire le prénom Mohamed : choquant ? » « Il faut d’abord protéger l’enfant, plaide Périco Légasse, critique gastronomique, conseiller régional LREM et protecteur de l’enfance maltraitée. Si les parents donnent un prénom à connotation politique ou religieuse pour manifester une détestation de la France, c’est un problème. » Illico, la chaîne publie un tweet : « Périco Légasse comprends (sic) les raisons qui incitent #Zemmour à interdire le prénom #Mohamed. » Las, rien n’a été dit sur le prénom Karim, preuve de la partialité de RMC Story.

Sur LCI, Darius Rochebin se précipite aussi sur « la nouvelle polémique Zemmour ». « Cette polémique ne sort pas de nulle part », estime Guillaume Roquette du Figaro. En effet, elle sort de mon téléviseur. « Le problème pointé par Zemmour est un problème auquel sont confrontés un grand nombre de Français. » Qui ne s’est jamais senti agressé en entendant le prénom « Rachid » lancé comme un défi à la supériorité de l’homme blanc hétérosexuel ? « Tout cela fait écho à une inquiétude très profonde, légitime face à la volonté d’une partie de la population musulmane d’imposer son propre mode de vie. » Renaud Pila, éditorialiste LCI, valide : « Des élus le disent. » Il ne reste plus qu’à élire Zemmour pour le confirmer.

Deux jours plus tard, le viriliste d’extrême droite est reçu avec les honneurs sur BFMTV par Jean-Jacques Bourdin, qui consacre à son interview un temps exceptionnellement long. Comme l’invité, interrogé sur la peine de mort, estime qu’il n’aurait pas fallu l’abolir, la chaîne info brandit derechef un bandeau affiché tout au long de la journée : « Zemmour favorable à la peine de mort. » Sur CNews, Laurence Ferrari organise un débat très logiquement intitulé : « Faut-il relancer le débat sur la peine de mort ? »

Zemmour partout (2/2) : quand la star de CNews devient la superstar de BFMTV

Quelques jours plus tard, BFMTV prend soin de rétablir la vraie vérité face aux affabulations de Zemmour. C’est la rubrique « 2022 à l’épreuve des faits ». En fait de faits, il s’agit… de sondages, de constructions totalement indépendantes de la réalité. « Y a-t-il 70 % à 80 % des Français, comme le dit Éric Zemmour, qui disent “on ne vit plus aujourd’hui en France” (sic) ?, s’enquiert le présentateur. — Selon une étude de Kantar, 40 % des sondés ont dit “on ne se sent plus vraiment chez soi en France”, rapporte une journaliste. Dans une autre étude d’Ipsos, 62 % des sondés pensent qu’aujourd’hui on ne se sent plus chez soi comme avant. Donc non, il n’y a pas 70 % à 80 % des Français qui disent on ne vit plus chez nous en France comme l’affirme Éric Zemmour. » Ouf, je suis rassuré. Vive le fact-checking ! Finalement, il ne reste qu’une large majorité de sondés, pardon, de « Français » pour valider les slogans d’extrême droite transformés en questions par les sondeurs.

Le présentateur enchaîne, bien décidé à révéler les véridiques avis des « Français » soumis à des sondages par Internet auxquels ne répondent « que les sots et les fachos » (selon le politiste Alain Garrigou) en échange de bons d’achat. « Autre point, y a-t-il 70 % à 80 % des Français qui disent il n’est pas suffisant d’être né en France pour être français ? » « J’ai contacté une demi-douzaine d’instituts de sondage et de sondeurs et aucun ne dispose d’enquête sur cette question. L’entourage d’Éric Zemmour me renvoie sur la dernière enquête Ipsos, je l’ai épluchée, il n’y a aucun sondage sur ce point. » Mais ça ne saurait tarder, je fais confiance aux zélés sondologues pour transformer une tirade de Zemmour en très scientifique question très rationnellement posée aux sondés, pardon, aux « Français ».

« Encore un point, y a-t-il 70 % à 80 % des Français qui disent “la France est un pays de racines chrétiennes” ? — Là non plus, aucune étude avec cette formulation-là. » Mais ne désespérons pas : « Ipsos a interrogé les Français sur la compatibilité des religions avec les valeurs de la société. 88 % des sondés que la religion catholique est compatible avec nos valeurs et une minorité de Français, 41 %, pense que la religion musulmane est compatible avec les valeurs de la société. » Le métier de sondologue a fabuleusement progressé depuis le temps où, étudiant, j’apprenais à confectionner des questionnaires, à les soumettre et à les interpréter. Dans ces sombres années 1990, jamais nous n’aurions eu le cran de transformer en proposition l’antienne d’un délinquant raciste, « l’islam est incompatible avec la République ».

Le lundi 20 tombe le lendemain de la clôture du premier tour de la primaire des écologistes. Face à Yannick Jadot se qualifie pour la finale Sandrine Rousseau, « écoféministe, intersectionnelle, idéologie woke », résume Valérie Nataf sur LCI. Sur BFMTV, les débats se concentrent sur un évident parallèle mis en exergue par les bandeaux. « Zemmour/Rousseau : la prime à la radicalité », « Zemmour/Rousseau : la campagne se radicalise ? », « 2022 : la prime aux extrêmes », « Zemmour-Rousseau : la surenchère ». Renvoyer dos à dos une écologiste féministe et un suprémaciste masculiniste partisan de la déportation d’une partie de la population française, voilà qui témoigne d’un remarquable souci d’impartialité de la chaîne de Fogiel. Plus (involontairement) comique, le titre du « duel » qui oppose mercredi Alain Duhamel à Manuel Valls, « Face à Duhamel : l’extrémisation des débats ». Un bel intitulé pour le Premier ministre qui a inventé la gauche d’extrême droite.

« Zemmour et Rousseau, deux faces d’une même pièce », entends-je même sur une chaîne. (J’ai oublié laquelle et qui a prononcé cette phrase. Mon cerveau sature, il s’est même trouvé une nuit où j’ai été réveillé par un cauchemar dans lequel Zemmour apparaissait au milieu d’une forêt de pendus, il faudra que j’en parle à mon psy.)

Sur les réseaux sociaux, BFMTV fait la promo de son « nouveau podcast : “Le service politique”. Épisode 2 : quand Éric Zemmour le polémiste devient Éric Zemmour le politique ». Le journaliste Philippe Corbé livre une révélation des plus saisissantes : « Je me suis retrouvé à un concert des Rolling Stones assis à côté d’Éric Zemmour. Il avait une fascination particulière pour Mick Jagger, il était épaté par son charisme. Je me souviens m’être dit : “On peut difficilement faire plus éloignés qu’Éric Zemmour et Mick Jagger, androgyne provocateur.” Et en fait je me suis dit… » Zemmour a un côté androgyne ? Pas vraiment : « Il y a une part d’Éric Zemmour qui a aussi cette part de spectacle qu’il ne faut pas minimiser, il y a l’idée d’être sur scène, face à un public, un public qui vous regarde et qui vous dit “je vous aime”. » Bref, Éric Zemmour est le Mick Jagger de la politique.

Le lundi 20, c’est surtout le lancement de l’intense campagne de promotion de BFMTV pour le débat du jeudi entre Zemmour et Mélenchon. Avec une bande-annonce digne d’un blockbuster hollywoodien qui mettrait aux prises deux super-héros de Marvel. Et une palanquée d’émissions spécialement dédiées jusqu’à la date fatidique. « Mélenchon/Zemmour : le débat jeudi », claironnent les bandeaux, tandis que se pavanent les soutiens du délinquant, tels Antoine Diers, porte-parole des Amis d’Éric Zemmour, et Stanislas Rigault, de Génération Z.

Sur LCI, Ruth Elkrief n’entend pas se laisser voler la vedette. Après un long reportage de Paul Larrouturou sur le meeting de Zemmour à Nice (dont une séquence fait entendre la cruciale question de Benjamin Duhamel : « Monsieur Zemmour, qu’est-ce que vous ressentez ? », preuve que BFMTV a bien fait de dépêcher un envoyé spécial), la présentatrice reçoit… Jean-Luc Mélenchon. Dont la prestation, dans un louable souci d’équilibre, est illico analysée par des experts exclusivement de droite (Barbara Lefebvre, Claude Malhuret et Raphaël-plutôt-Le-Pen-que-Mélenchon-Enthoven).

Le lendemain paraît un sondage obligeant BFMTV à consacrer de nouvelles heures d’antenne au super-héros. « Sondage 2022 : Zemmour à 11 % ! », trompettent les bandeaux tandis que le sondologue Jean-Daniel Lévy commente : « Éric Zemmour arrive à être au centre du jeu et à prendre une partie de l’espace notamment de l’extrême droite. » De son côté, BFMTV arrive à être au centre du jeu en dédiant la plus grande partie de son espace à l’extrême droite. Sur LCI, Éric Brunet n’est pas en reste : « Aujourd’hui, le camembert électoral, il est pas à gauche. Le gros camembert électoral, c’est les électeurs de droite, de l’ultra-droite. » Finalement, je vais reprendre du livarot. Comme Françoise Degois relie Zemmour à Maurras et à la ligue antisémite des Croix-de-Feu, Éric Brunet s’insurge : « Ne dites jamais du mal des Croix-de-Feu ! », au prétexte que le colonel de La Rocque a été réhabilité à la Libération. J’attends pour bientôt « Ne dites jamais du mal de la SS ! » puisqu’elle a été blanchie par Faurisson.

Ce mardi est aussi l’occasion pour BFMTV de vanter la stature « présidentielle » de Zemmour. Alors que ce dernier publie sur sa chaîne YouTube une réaction à la « crise des sous-marins », la chaîne info s’empresse de la diffuser en boucle en lui attribuant des « airs très solennels d’allocution présidentielle ». J’attends avec impatience son discours d’intronisation de président de la République en direct de l’île d’Yeu, juché sur la tombe du maréchal Pétain.

Le lendemain, Robert Ménard, arbitre des élégances entre Zemmour et Le Pen, est à nouveau invité de BFMTV, chez Natacha Polony — il a aussi son fauteuil attitré dans 24h Pujadas, sur LCI, et il apparaît fréquemment sur CNews… Alors, il est maire de Béziers ou éditorialiste à a la télé ? Son don d’ubiquité tient à un indéniable atout : officiellement « sans étiquette », les chaînes peuvent le classer dans les « divers droite » et ainsi de ne pas rogner sur le temps dévolu à l’extrême droite.

Pour compenser le temps d’antenne réservé à cet invité apolitique, Natacha Polony reçoit ensuite Emmanuel Brenner, auteur des Territoires perdus de la République, bible des islamophobes, pour parler de l’antisémitisme — celui des musulmans car, comme le dit Elisabeth Lévy sur CNews, « l’antisémitisme d’extrême droite ne casse pas la gueule des enfants juifs ». Il se contente de les rafler, les déporter et les gazer.

« Mélenchon/Zemmour : J-1 », clament les bandeaux de BFMTV, et les débats s’enchaînent sur la regrettable radicalisation des débats, « Zemmour-Mélenchon : si loin, si proches ? » . Un autre titre barre bientôt l’écran, « Zemmour, un carton en librairie ». « 78 851 exemplaires vendus en cinq jours », vante une journaliste. Le plan médias de BFMTV a bien fonctionné.

Le jour fatidique, il ne subsiste qu’une seule info sur BFMTV : le débat du soir. L’occasion de sonder une large partie du spectre politique. Marine Le Pen : « Ce soir, c’est un débat entre amis. » Marion Maréchal : « Éric Zemmour est un homme intéressant pour le débat politique. » Marine Le Pen : « Tous les débats m’intéressent. »

Quand soudain surgit un « choc des images » inattendu : Zemmour fait la une de Paris Match, photographié lors d’une langoureuse baignade avec sa conseillère Sarah Knafo, qu’il dépasse d’une large tête en vertu de son impressionnant gabarit de volleyeur. L’occasion d’un débat de fond éclairé par Bruno Jeudy, à la fois rédacteur en chef de Paris Match et éditorialiste BFMTV : « L’objet de l’enquête, c’est la relation fusionnelle sur le plan intellectuel. » Et l’objet de BFMTV, c’est la relation fusionnelle sur le plan télévisuel.

La tension monte, les bandeaux en témoignent. « Mélenchon/Zemmour : le grand jour. » « Mélenchon/Zemmour : débat H-2. » « Zemmour : comment il se prépare. » « Mélenchon/Zemmour : débat H-1. » « Mélenchon/Zemmour : les coulisses du débat. » « Mélenchon/Zemmour : débat H-45 minutes. » « Débat : Zemmour arrive à BFMTV. » « Mélenchon/Zemmour : débat H-30 minutes. » « Mélenchon/Zemmour : Le Pen botte en touche. » « Mélenchon/Zemmour : débat H-15 minutes. » « Mélenchon/Zemmour : y aura-t-il un vainqueur ? »

Je n’évoque pas ici le contenu dudit débat, déjà suffisamment commenté (vingt-quatre heures plus tard, les hastags « débat BFMTV » et « Zemmour » étaient toujours en tête des « tendances » Twitter). Mais je ne peux m’empêcher de louer l’à-propos d’Éric Brunet qui, sur LCI, joue la contre-programmation avec des débats sur les thèmes « Maréchal se rapproche de Zemmour » puis « Zemmour dans les médias, Le Pen sur le terrain » qui permettent de donner la parole à des maréchalistes aussi bien qu’à des lepénistes.

À propos de lepénisme, BFMTV, dans son débrief du débat, a trouvé un juge de paix incontesté pour départager les duellistes Mélenchon et Zemmour : Jean-Marie Le Pen en personne. Un grand moment de borborygme politique.

Ce vendredi, l’apothéose promise par BFMTV se trouve confirmée par les chiffres d’audience : près de 4 millions de téléspectateurs, première chaîne de France. Il est temps pour la chaîne info de se renouveler. Aussi dépêche-t-elle un envoyé spécial à Budapest au « sommet des identitaires européens » pour recueillir les confidences… d’Éric Zemmour. Lequel célèbre Viktor Orban : « J’admire sa résistance à l’ère (sic) du temps », retranscrit la chaîne. Ou encore : « Je ne pense pas que Viktor Orban soit un dirigeant autoritaire. » Pas plus qu’Augusto Pinochet, dont Desproges aimait à rappeler le caractère joueur puisque « son nom contient le mot “hochet” ». BFMTV ne néglige pas pour autant Marion Maréchal, à propos de laquelle Zemmour déclare : « C’est une fille intelligente, ouverte, curieuse. Nous sommes sur la même ligne stratégique. » J’imagine déjà la prochaine couverture de Paris Match sur « la guerre Marion Maréchal-Sarah Knafo » en maillots de bain.

Pour calmer ma peur de manquer (de racisme), un communiqué m’apprend ce vendredi que Zemmour sera l’invité dimanche du Grand rendez-vous de CNews et Europe 1, animé par Sonia Mabrouk, la célèbre militante antifa. Pour finir de me combler, LCI annonce pour lundi soir une « émission spéciale » animée par Ruth Elkrief et intitulée « Éric Zemmour, jusqu’où peut-il aller ? » Jusqu’à occuper l’intégralité du temps d’antenne des chaînes info ? Quoi qu’il en soit, l’actualité de ces derniers jours démontre la pertinence de la stratégie mélenchoniste : il faut accepter de débattre avec lui pour que Zemmour cesse d’occuper tout le terrain.

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