La question de l’empreinte carbone des centrales au gaz fait débat aujourd’hui. En effet, la production d’électricité via ce type de centrales produit bel et bien du CO2, alors que sa production via les centrales nucléaires n’engendre aucune émission.
Pour s’opposer aux projets de centrales, des collectifs ont déjà introduit des demandes de recours, souvent refusées. Dans le monde politique, le MR, par la voix de son président, Georges-Louis Bouchez, estime qu’il s’agit d’une "absurdité climatique" de se passer du nucléaire pour construire des centrales qui émettront du CO2. Pour les écologistes, ces centrales ne représentent qu’une étape vers le 100% renouvelable. Aussi, défendent-ils, le gaz utilisé aujourd’hui, le méthane (un combustible fossile), pourra être remplacé par l’hydrogène.
Pour les experts consultés, la question est plus nuancée. "Il faut savoir ce que l’on prend en compte lorsqu’on parle d’énergie propre. La fission nucléaire ne produit pas de CO2 alors que la combustion du gaz naturel génère des émissions", éclaire Francesco Contino, ingénieur civil et professeur à l’UCLouvain. "Mais lorsqu’on pense au nucléaire, on doit prendre en compte la question de la gestion des déchets nucléaires. Finalement, c’est une question de choix de société."
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Pierre Henneaux, chargé de cours à l’Ecole Polytechnique de l’ULB, va dans le même sens. "Une solution idéale n’existe pas. Il s’agit d’un choix politique, puisque chaque option a ses avantages et ses inconvénients."
Aussi, "lorsqu’on se pose la question de l’énergie totale consommée, il faut également savoir que l’électricité ne compte que pour 20% et que le nucléaire produit environ la moitié de cette électricité. Il faut également pouvoir penser à ce que l’on fait concrètement pour défossiliser les autres secteurs", plaide Francesco Contino.
Quant au "verdissement" du gaz utilisé, les écologistes misent sur la possibilité d’utiliser l’hydrogène à la place du méthane pour aboutir à des centrales au gaz "zéro carbone". L’argument laisse quelque peu perplexe Francesco Contino, notamment parce que l’hydrogène est plus cher et moins disponible.
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