Chronique — La mise au rancart de Bell/Vidéotron est sur les rails. Maintenant que le remplacement du téléphone résidentiel est réglé et que nous avons un lien internet solide, il reste à s’attaquer au dernier item du plan : le télévision.
Des trois services, la télévision est celui qui a entraîné le plus de questions de la part de notre entourage. Parce que les Canadiens sont (encore!) de grands consommateurs de télévision.
Selon le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), chaque Canadien passe hebdomadairement un peu plus de 27 heures par-devant son petit écran.
Bref, les gens sont attachés à leurs émissions préférées. Couper le cordon devient alors un geste douloureux.
La véritable question reste toutefois entière : qu’est-ce que vous écoutez vraiment? Quelles chaînes sont indispensables? Celles dont vous pouvez vous passer? Avez-vous des émissions ou des séries réellement incontournables?
J’ai longtemps été de ceux qui croyaient ne pas pouvoir se passer du câble. Il est dans ma vie d’aussi loin que je puisse me souvenir. Une vraie drogue!
Mais dans le fond, est-ce que le web peut pallier notre utilisation de télévision traditionnelle? Après un peu de réflexion, c’est évident que nous pouvons nous passer d’un abonnement mensuel au câble.
Alors, de quoi est composée notre consommation? Les nouvelles à RDI et quelques sports (hockey et baseball) sont les seules émissions que nous écoutons en direct. J’y reviendrai, mais tout ça se trouve légalement sur le web.
Pour la consommation générale, Radio-Canada et Télé-Québec sont nos destinations principales pour la télévision francophone. La plupart du temps, toutes des choses qu’on retrouve sur les plates-formes numériques des stations ou par signal numérique. Nous n’écoutons à peu près pas la télévision câblée en anglais.
Oui, les enfants et moi (remarquez comment je soustrais ma blonde de l’équation) écoutons beaucoup les chaînes de sport comme RDS 1-2— Info ou TSN 1-2-3-4-5. C’est là que la réflexion devient intéressante. Écoutons-nous ces chaînes… ou nous écoutons les sports qu’ils diffusent?
Vous voyez où je veux en venir?
Il faut faire la différence entre le canal et le contenu. Devant l’abondance de ce dernier, le canal devient de moins en moins important. On se trouve alors dans un immense buffet chinois.
Ce qui nous amène à la question du choix. Qu’est-ce qui indispensable, qui serait l’idéal et ce dont on peut se passer?
Les indispensables
Nous sommes dans les séries de la Coupe Stanley et nous nous sommes abonnés au service Rogers GameCenter Live. Celui-ci nous permet d’écouter toutes les parties en temps réel ou en différé. Jusqu’à présent, le seul bémol sont les restrictions empêchant la diffusion des versions francophones des matchs. C’est bien mineur. L’élimination des Canadiens, qu’elle soit décrite en français ou en anglais, fait tout aussi mal…
Nous nous sommes également abonnés à MLB.TV, un service équivalent pour le baseball. Les Blue Jays ne seront plus la seule équipe (ou presque) que nous pourrons suivre assidûment. Nous pouvons maintenant écouter tous les matchs, peu importe l’endroit. Nous n’avons toujours pas rencontré de restrictions comme au hockey.
Pour RDI, nous passons par un abonnement depuis la boutique iTunes. À l’aide de l’application de Radio-Canada (disponible sur iOS et Android), il est possible de s’abonner à la semaine ou au mois. Nous n’avons pas accès à l’émission Les Grands Reportages. Toutefois, pour regarder le Téléjournal de 21 h, c’est parfait.
Pour les séries, la seule qui ait vraiment été populaire cet hiver à la maison fut Unité 9. Elle est disponible (légèrement en différé) sur la plate-forme Tou.tv.
Sinon, tout le reste de notre consommation télé se passait déjà sur le web. Nous sommes abonnés à Netflix depuis longtemps et les enfants trouvent beaucoup de choses sur YouTube. Je suis aussi un adepte de Vimeo, un autre service de diffusion en ligne.
Les importants
Les télévisions généralistes (Radio-Canada, Télé-Québec, TVA et V) peuvent être captées par les airs à l’aide d’une antenne HD. Comme des oreilles de lapin, mais en mieux encore.
Sinon, les applications mobiles de plusieurs chaînes comme TVA et V permettent d’écouter des contenus en différé.
Le reste…
Je n’ai aucun attachement au reste. Mon forfait télé avec Bell contient des dizaines de chaînes inutiles ou peu intéressantes pour la maisonnée. Que nous finançons grassement alors qu’il est possible de mieux cibler ce qui nous intéresse sur le web…
Oui, je vous entends déjà d’ici: « JF, c’est bien beau tout ça, mais je n’écouterai pas mes séries préférées sur mon téléphone »…
Il existe une multitude de périphériques vous permettant de diffuser le web sur votre télévision existante. Je ne ferai pas d’analyse exhaustive de chaque solution. Un Chromecast, un Apple TV ou des périphériques comme ceux proposés par la compagnie Roku permettent tous de le faire.
Dans notre cas, nos deux télévisions ont un Apple TV dédié. Nous nous servons des applications pour afficher le hockey, le baseball, Netflix, Vimeo et Tou.tv. Ensuite, nous utilisons la technologie AirPlay (disponible seulement sur les appareils Apple) pour diffuser RDI depuis nos téléphones et autres iMachins. Si nous avions des appareils Android, Chromecast serait une avenue intéressante pour faire la même chose.
Pour les stations diffusées dans les airs par signal numérique, nous en avons cinq dans la région de Québec. Mais si vous habitez la région de Montréal, le nombre est beaucoup plus imposant. Vous pouvez capter les chaînes de nos voisins américains.
Petit aparté : la semaine prochaine, je conclus cette série avec un projet de bricolage. Vous trouverez sur Économies et cie les étapes pour assembler une antenne HD maison qui fonctionne mieux que celles vendues au magasin. Synvain Rénove n’a qu’à bien se tenir!
C’est bien beau tout ça, mais au final, sommes-nous gagnants au change?
Oui et non.
Le forfait télé actuel avec Bell nous coûte 62,95 $ par mois. Toutefois, un juteux crédit de 42 $ (octroyé lors de la signature du plus récent contrat, mais que nous allions perdre dans les prochains mois) diminue le total à 20,95 $. Si ajoute les 10 $ que nous payons déjà pour Netflix, on arrive à 72,95 $ par mois… ou 30,95 $, selon votre lecture des choses.
L’abonnement annuel à MLB.TV est de 150 $. Si on l’étend sur 12 mois, on parle de 12,50 $.
Pour Rogers GameCenter Live, c’est un peu plus compliqué. Pour le moment, nous n’avons payé que pour les séries, mais ce sera assurément plus cher que MLB.TV. Avec les prix réduits en début de saison, on parle d’environ 180 $, donc 15 $ par mois.
Pour RDI, le coût est de 3,99 $ par mois, tandis qu’on allonge un autre 10 $ pour Netflix (mais lui, on payait déjà pour).
Résultat : ces changements coûtent mensuellement un peu moins de 42 $.
Alors, sommes-nous gagnants? Personnellement, je dis que oui, car j’épargne ma santé mentale en ne faisant plus la tournée de négociation. Sans sports, le résultat serait époustouflant.
Si j’ajoute l’internet, le téléphone et la télévision, le total mensuel est d’un peu plus de 100 $ (plus les taxes).
Chez Bell, c’est 136 $ (plus les mêmes taxes).
Il y a bien sûr du matériel à acheter au départ (modem, routeur sans fil, adaptateur VoIP, boîte multimédia). Ce sont toutefois des investissements qui vont durer plusieurs années et ils peuvent avoir plus d’une utilité. Amortis sur trois ans, ils font grimper le montant mensuel d’une dizaine de dollars.
Donc oui, nous sommes gagnants.
Suivez-moiJean-François FortinJean-François Fortin est diplômé en journalisme et en technique de l'informatique. C'est dans ce dernier domaine qu'il travaille aujourd'hui.Suivez-moiLes derniers articles par Jean-François Fortin (tout voir)
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