Le KEYone a un double objectif. Il devait séduire tous les fans du clavier BlackBerry, ceux qui ont été convaincus par exemple par le Passport. Et il devait affirmer la légitimité de TCL, le fabricant chinois derrière Alcatel, sur le marché haut de gamme, après avoir réussi à s’imposer sur le milieu de gamme premium avec l’Idol 4s. Si les critiques du produit ont été majoritairement positifs. Quelque chose manque à l’appel pour parvenir à atteindre les deux buts cités : la disponibilité du téléphone. Car tout cela ne sert pas à grand-chose si le mobile n’est pas vendu.

Quelques jours de retard

En mai dernier, lors de la présentation française du téléphone, trois mois après l’annonce mondiale au Mobile World Congress, TCL a confirmé le lancement du KEYone au mois de juin. Le constructeur avait même promis qu’il serait disponible dès le 1er juin. Ce ne fut pas entièrement vrai et cela a pris un peu de retard. Mais, tout vient à point à qui sait attendre. Et voilà que le KEYone débarque sur les étals des boutiques à un prix à la hauteur de la réputation de BlackBerry puisque le mobile est vendu, comme annoncé, à 599 euros.

C’est à ce prix que vous le trouverez par exemple chez Darty, la Fnac, Materiel.net, RueDuCommerce ou encore Amazon. Il est disponible chez pratiquement toutes les enseignes précitées, sauf Darty où il faut compter un délai d’une petite semaine. C’est également le cas chez LDLC, par exemple. N’oubliez pas que certaines boutiques en ligne vous ferons payer des frais de port, même sur une commande de près de 600 euros : Fnac, Materiel.net, LDLC notamment. Et mauvaise surprise également : le KEYone est totalement absent à l’heure où nous écrivons ces lignes des catalogues des opérateurs. Pas de subvention donc pour ce mobile.

Premium, mais pas toujours haut de gamme

Dans ces conditions, vous vous demandez certainement, plus que si vous deviez le payer ne serait-ce que la moitié de son prix, s’il vaut son pesant de nougat ? D’une certaine manière oui, puisque le smartphone profite de beaux équipements (clavier complet sensitif avec lecteur d’empreinte, affichage Full HD avec un verre minéral Gorilla 4 de Corning, batterie 3505 mAh, capteur photo lumineux 12 mégapixels, Android 7.1 préinstallé, châssis métallique). Mais son vrai problème est la justesse de sa plate-forme : un Snapdragon 625 de Qualcomm avec 3 Go de RAM et 32 Go de stockage. C’est son seul gros défaut, mais il est significatif, notamment pour les utilisateurs d’applications exigeantes (lesquels sont certainement encore moins nombreux parmi les usagers de BlackBerry).