Les difficultés commerciales des Ford Mondeo, Opel Insignia, Renault Talisman et, même, de la reine Volkswagen Passat attestent du désamour du public pour les grandes berlines. Même les marques premium doivent faire face à un ralentissement de la demande pour ce type d’autos. La solution pour briser ce cercle infernal pourrait bien venir de l’autre rive du Rhin. Depuis plusieurs années, Audi, BMW et Volkswagen proposent, en effet, des modèles mélangeant gènes de coupé et de berline.
Dans un pays où l’automobile est jugée responsable de nombreux maux, il est rare de voir les têtes se retourner en masse au passage d’un nouveau modèle. Durant notre essai, nous avons pu constater que la nouvelle 508 faisait largement se dévisser les cous. Largement inspirée par les Audi A5 Sportback et BMW Série 4 Gran Coupé, c’est toutefois la Volkswagen Arteon que vise la nouvelle sochalienne. Dans tous les cas, la recette est la même : donner beaucoup de sex-appeal à une familiale en la dotant d’une ligne basse et sportive, quitte à sacrifier quelques aspects pratiques. Pour séduire, la Peugeot rajoute un ingrédient secret, de subtiles allusions au dessin de l’une de ces ancêtres à succès, la 504. L’une et l’autre partagent un regard félin et une calandre suffisamment statutaire qu’elle surplombe de leur matricule. La 508 y ajoute de longs crocs qui font à la fois office de feux de jour et de clignotants. Pour dynamiser sa ligne, elle a recours, pour la première fois à ce niveau de gamme chez Peugeot, à un hayon. Enfin, les feux arrière, semblables à des griffes, prennent place dans un large bandeau noir. Une astuce de style déjà vue sur les 3008 et 5008.
Le show se poursuit dans l’habitacle avec une planche de bord basse dont le dessin, tout en horizontalité, forme une marche sur laquelle vient se poser l’écran tactile du système multimédia. Ce dispositif est repris des derniers modèles de la marque et ne se distingue ni par sa taille, seulement 10’’, ni par la modernité de ses prestations. En revanche, les petites touches chromées, disposées comme le clavier d’un piano, qui permettent d’accéder directement aux principales fonctions, ajoutent une touche de classe. L’i-Cockpit, c’est-à-dire la combinaison entre un petit volant à double méplat et un combiné d’instrumentations surélevé, ici 100% digital, est naturellement de la partie. Il est dommage que Peugeot ne soit pas allé jusqu’au bout de sa quête qualitative, l’assemblage de certains éléments et l’aspect de certains matériaux (couvercle de boite à gants, partie de la console centrale située entre les sièges avant) n’étant pas encore au meilleure niveau.
Plus compacte (-8 cm en longueur) et plus basse (-6 cm) que celle qu’elle remplace, la nouvelle 508 pèche en matière de garde au toit. Les taxis et VTC, grands amateurs du premier opus, vont devoir se tourner vers une autre monture, bien que Peugeot assure avoir conservé autant de places pour les jambes des occupants de la banquette. De même, avec 487 l, le coffre se place dans la moyenne basse des familiales.
Pour cette première rencontre dynamique avec la 508, nous disposions de la motorisation la plus puissante, le 1.6 PureTech de 225 ch. Une puissance qui peut sembler ridicule face aux impressionnantes cavaleries des rivales allemandes (jusqu’à 280 ch pour l’Arteon, mais au-delà des 400 ch pour les premium) mais pour construire l’image de la 508, la marque compte davantage sur la future version hybride rechargeable, prévue pour l’année prochaine. Une fois de plus, c’est la plateforme EMP2, celle de la 308, qui sert ici de base technique. Pas question, donc, d’une transmission intégrale. En revanche, avec ce bloc, la boite automatique à huit rapports est imposée. Ce choix n’empêche pas la 508 de demeurer dans la catégorie poids-plume (1 420 kg).
Clé mains-libres en poche, il est désormais temps de passer à l’épreuve de la route. Dès les premiers mètres, le couple moteur/boite se distingue par sa douceur de fonctionnement. Quelle que soit la pression exercée sur l’accélérateur, les passages de rapports sont imperceptibles, sauf lors de certains rétrogradages rapides. Les suspensions, pilotées en série avec le PureTech 225 ch, absorbent très efficacement les différentes aspérités. Seules les compressions brutales sont largement ressenties par les occupants, principalement à cause de la présence de jantes de grand diamètre et de pneus à flanc bas (18’’ en série, mais 19’’ sur notre modèle d’essai). Sur autoroute, les différents choix s’avèrent toutefois parfaitement adaptés. Sur des itinéraires plus sinueux, en revanche, les relances se font plus laborieuses. Il ne faudra alors pas hésité à basculer en mode Sport. Le raccourcissement du temps de passage de rapports et la réponse plus directe de l’accélérateur et de la direction incite à faire bondir l’auto d’un virage à un autre. Attention, toutefois, à ne pas surestimer les capacités du système de freinage en conduite sportive. La quasi-absence de roulis et le mordant du train avant rendent la 508 extrêmement plaisante à mener. On en vient alors à regretter que Peugeot ne lui implante pas la variante 270 ch, celle de la 308 GTi, de ce 1.6. Le basculement d’un mode de conduite à un autre influe également sur la fermeté de la suspension. Mais quel que soit le choix du conducteur, la 508 demeure l’une des références de la catégorie.
La 508 1.6 PureTech 225 ch n’est disponible qu’avec le niveau de finition GT, sommet de la gamme. Si sa présentation est plutôt axée sur le sport (sièges enveloppants avec sellerie cuir/Alcantare, calandre spécifique…), l’équipement laisse une large part au luxe (boiseries, sièges électriques…) et à la technologie (régulateur de vitesse adaptatif, système hi-fi Focal…). Finalement rien que de très normal pour une berline s’affichant à 46 000 €. Le package sécuritaire est complet en série mais il est toutefois possible de le compléter du Night Vision, une caméra infrarouge qui permet de détecter des obstacles au-delà de la portée des phares (1 400 € en option). Dans cette catégorie, c’est une première s’agissant d’une marque généraliste.
Nous attendions de pied ferme cette nouvelle 508. Les prestations allaient-elles être à la hauteur de sa ligne envoutante ? Après plusieurs centaines de kilomètres à son volant, force est de reconnaitre que l’auto ne déçoit pas. L’agrément et le plaisir qu’elle dispense sont largement au dessus du lot, et le rapport prix/équipement demeure correct. Et ceux qui déplorent l’exiguïté des places arrière pourront toujours se rabattre sur la version SW, dont le lancement commercial interviendra en janvier prochain. Avec ces deux configurations, les objectifs commerciaux de Peugeot (faire aussi bien que la première génération) devraient être atteint sans peine.
Découvrez notre essai complet et notre avis sur la seconde génération de la Peugeot 508, version 1,6 PureTech 225 chevaux EAT8.
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