Par Bryan Nardelli Publié le mis à jour le 14 Jan 22 à 22:27Actu BordeauxVoir mon actu
« Si tu m’avais dit en 2016 que six ans plus tard, j’aurai 371 000 personnes qui me suivent et que j’allais bien gagner ma vie, je ne t’aurais pas cru », lance Simon Puech.
Il fait partie des nouveaux métiers qui émergent grâce aux réseaux sociaux : producteur de contenus sur YouTube. Du moins, c’est comme ça qu’il se caractérise.
Depuis janvier 2016, le Bordelais de 25 ans réalise des vidéos sur la plateforme américaine depuis son appartement du centre de Bordeaux : « Je parle de géopolitique, de société, de numérique, de futur, de tech. En fait, dès qu’un sujet m’intéresse et que je peux le maitriser, j’y vais. »
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Devant son ordinateur, Simon est comme dans ses vidéos : les cheveux en pagaille, vêtu d’un tee-shirt simple, une voix grave et des tournures de phrases réfléchies qui pourraient laisser penser que l’on se trouve dans l’une de ses vidéos.
Bordelais d’origine, il a obtenu son baccalauréat ES en 2014 au lycée Camille Julian avant de décrocher un bachelor en commerce numérique et d’obtenir son master à l’Inseec.
Aujourd’hui, avec ses 371 000 abonnés sur sa chaîne YouTube, Simon n’a pas le métier que ses études lui prédestinaient. En revanche, il peut désormais vivre de sa passion.
« Ce que je préfère, c’est travailler sur des sujets où d’autres n’iraient pas forcément. Du coup, je fais très attention à ce que je dis et à la façon dont je tourne mes phrases pour me blinder et qu’on ne puisse pas m’attaquer », explique le vidéaste qui s’impose un rythme d’une vidéo toutes les trois semaines.
Déchets nucléaires, 5G, reportage sur la guerre en Ukraine, droit international humanitaire, évasion fiscale à Malte ou encore la question de la précarité étudiante avec l’exemple des « sugar daddy » (qui sera le thème de sa prochaine vidéo) sont autant de sujets qui passionnent le jeune Bordelais.
L’autoentrepreneur ne s’interdit aucun thème, du moment qu’il les maîtrise. « J’essaie d’apporter une réflexion. Par contre, si je vois que même en m’informant, je ne vais pas réussir à avoir suffisamment de connaissances sur un sujet, je laisse tomber », précise-t-il.
Mais il faut dire que sa chaîne YouTube a bien évolué. Dans le meuble de sa télévision, une pile de jeux vidéo rappelle l’une de ses premières passions. Dans ses toutes premières vidéos en 2016, c’était son thème de prédilection. Au fil du temps, le Bordelais s’est peu à peu tourné vers les sujets géopolitiques et sociétaux.
« Ma chaîne me caractérise parfaitement. J’ai grandi et je me suis dit qu’il y a d’autres choses qui m’intéressent que les jeux vidéo », explique l’influenceur.
« Aujourd’hui, ce sont mes vidéos YouTube qui me font vivre. Je gagne entre 7 000 et 15 000 euros net mais ça varie beaucoup en fonction des mois. »
Reconnaissant de la chance qu’il a de pouvoir vivre de sa passion, Simon Puech souligne en revanche la fragilité d’un tel métier : « C’est très précaire dans le sens où tu ne sais pas si demain ça marchera encore et tu es extrêmement dépendant du public. »
Sur YouTube, la monétisation des vidéos dépend de quatre facteurs : les publicités diffusées, les dons des abonnés, la vente de produits dérivés et les opérations sponsorisées par des marques. Ce dernier élément est celui qui influe le plus sur les revenus de Simon.
« Souvent, mes vidéos traitent de sujets sensibles donc elles sont démonétisées. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas de publicités et que je ne touche pas d’argent dessus. Dans ce cas, mon salaire dépend principalement des partenariats avec des marques (La Croix Rouge, Red Bull, Rhinoshield…) », précise-t-il.
« Tant que ça dure, je prends. C’est un métier qui me plaît et dans lequel je m’épanouis. J’ai d’autres idées de projet mais ça arrivera le jour où YouTube s’essoufflera », confie le jeune vidéaste.
Un bureau, deux écrans, un micro et une caméra, voilà le matériel dont Simon a besoin pour travailler sans bouger de chez lui : « La vie de youtubeur est une vie très solitaire. Quand il y a eu le confinement et que tout le monde faisait du télétravail, moi je me disais bienvenue dans ma vie. »
Son appartement, dont il est devenu propriétaire, est à la fois son lieu de résidence et son lieu de travail. Une situation parfois difficile que Simon aimerait éviter.
Pour cela, il envisage de s’associer avec d’autres créateurs de contenus sur Bordeaux pour louer un local :« Ça permettrait de se sociabiliser, d’avoir des gens à aller voir au quotidien et aussi de scinder un peu plus vie pro et vie perso. »
Et tout cela, sans quitter sa ville natale. « J’adore Bordeaux ! En France, je me vois vivre nulle part ailleurs. Même si je pars à l’étranger, je sais qu’à la fin, je reviendrai dans cette ville un jour ou l’autre », conclut Simon Puech, avant de se remettre au montage de sa prochaine vidéo.
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