Suite de nos tests TV issus de la gamme 2017 Sony avec un modèle très intéressant, le Sony KD‑55XE9005. Sur le papier, ce spécimen se démarque par son rétroéclairage Full LED Local Dimming et un prix tout à fait accessible (1 990 € en 55" et 2 990 € en 65"). Malgré son positionnement milieu de gamme, il intègre lui aussi deux éléments clés des téléviseurs de la marque, le traitement X‑Reality Pro 4K et le processeur X1 4K HDR dans sa version « classique » (et non « Extreme » comme sur les Sony KD‑65XE9305, Sony KD‑65ZD9 et Sony KD‑65A1 déjà testés dans nos colonnes ; cliquez sur les références pour découvrir les tests complets de ces écrans réalisés par la rédaction d’AVCesar.com).
Même si nous nous attendons à des algorithmes de moindre puissance, la qualité devrait tout de même être au rendez‑vous. Sinon, excepté l’absence de compatibilité HDR10), le Dolby Vision propose aussi des métadonnées dynamiques (statiques sur HDR10) en fonction des images affichées, pour un rendu plus précis dans les basses et hautes lumières. Important, pour profiter d'un contenu Dolby Vision, tous les maillons de la chaîne graphique doivent être compatibles Dolby Vision, de l'étalonnage à l'affichage." >HDR Dolby Vision (seul le HDR10 est au programme), ce TV s’avère richement doté avec un nombre important de fonctionnalités et une interface Android TV Nougat 7.0. Reste à voir s’il tient ses promesses à l'usage… La réponse dans ce banc d'essai.
On peut être étonné de constater que la série Sony XE93 (un spécimen LED Edge) soit positionnée, dans la gamme et en termes tarifaires, au‑dessus des modèles Sony XE90 (Full LED). Cela dit, en y regardant de plus prêt, nous comprenons rapidement le pourquoi du comment de cette situation. En effet, comme mentionné lors de son test, le XE93 embarque un nouveau système de rétroéclairage LED Edge avec 64 véritables zones Local Dimming indépendantes. Or, nous constatons que malheureusement, même si le Sony XE90 se voit doté d'un système de rétroéclairage Full LED, il ne dispose que d’une trentaine de zones (du moins c'est ce qu'il apparaît lors de nos mesures, car Sony ne communique pas dessus). En toute logique, le contraste perçu est donc moins impressionnant et du Blooming est plus visible, surtout en visionnant des contenus HDR en salle obscure.
Toutefois, on retrouve les qualités communes à tous les TV Sony, à savoir une parfaite maîtrise de la technologie de Peaking (pic lumineux) avec la fonction X‑Tended Dynamic Range Pro 4K (cf. photo ci‑dessous, le haut de l'image bénéficiant du procédé), mais aussi l'adaptation du système rétroéclairage selon la luminosité des scènes. Le tout associé à l'excellente fonction ACE (Advanced Contrast Enhancer) qui permet d'améliorer le contraste intra‑image de façon dynamique avec de très bons résultats. Nous revenons bien sûr plus loin dans ce test sur les mesures de contraste et sur notre appréciation du contraste perçu.
On peut également constater que la qualité de fabrication est très loin de celle proposée par le TV Sony KD‑65XE9305. Ici, rien d'exceptionnelle au niveau de la finition ou du design, c'est classique et sobre. C’est déjà pas mal. Le coffre, entièrement en PVC noir et gris anthracite mat, est assez profond (6 cm d'épaisseur) et un cadre noir d’un centimètre est présent tout autour de l'image. Le système pour cacher les câbles est également rudimentaire, voire inexistant (de simples caches au niveau des pieds) et l'assemblage de l’ensemble moins soigné tout en restant très correct. Il faut le dire, aucun défaut particulier n'est à souligner, le tout est solidement fixé et l'armature principale solide. Et le pied de type plateau incliné en aluminium brossé (cf. photo ci‑dessous) apporte une petite touche vraiment « classe » à l'ensemble.
Quelques mots sur le traitement anti‑reflet, commun là aussi, au reste de la gamme, donc en progrès avec une dalle semi‑mate. Les reflets s'avèrent contenus, y compris en plein jour. Toutefois, on trouve des traitements plus perfectionnés sur le marché, surtout pour contrer les dalles de verres bien plus sujettes aux reflets. Inutile en revanche de s'attarder sur le contenu du carton, les accessoires se limitent à un manuel, des cales pour faciliter l'accroche murale et une télécommande nouvelle génération très ergonomique avec micro intégré pour réaliser des recherches vocales. On ne trouve évidemment plus de lunettes 3D puisque ce téléviseur n'est pas compatible avec l'affichage en relief…
Vous l’aurez compris, le Sony KD‑55XE9005 est donc ‑technologiquement et esthétiquement parlant‑ en retrait comparé au Sony KD‑65XE93 récemment testé. Si nous avons déjà abordé la forme, sur le fond, l’utilisation du processeur X1 4K HDR en lieu et place du X1 Extrême induit un Upscaling légèrement moins performant et l’absence de compatibilité HDR Dolby Vision (cette technologie demande des ressources importantes en termes de calcul, au‑delà du « simple » X1 4K HDR). Mais, en dehors de ces deux points précis, cet écran reste très performant.
On retrouve évidemment une dalle Ultra HD 10 bits native 100 Hz avec des diodes réparties sur toute sa surface, à l’arrière, ce qui permet de profiter d'une meilleure homogénéité que sur la plupart des TV d’obédience LED Edge, malgré la présence d’un nombre de diodes limité, une trentaine comme déjà mentionné pour autant de zones Local Dimming indépendantes. Malgré tout, dans son ensemble, ce système de rétroéclairage s’avère plutôt efficace, grâce à la combinaison de diverses technologies sur lesquelles nous allons revenir plus avant dans ce test. Il est même plus efficace que certains TV dotés de 120 zones, mais avec un rétroéclairage moins bien maîtrisé (cf. le Sony KD‑75XD9405, cliquez pour découvrir le test complet du produit par la rédaction d'AVCesar.com). Logiquement, les performances HDR sont également plus limitées que sur les modèles plus huppés de cette gamme 2017. Nous relevons un pic lumineux aux alentours de 900 nits, soit assez loin des 1 350 nits mesurés sur le KD‑65XE9305 et encore plus éloigné des 2 000 nits du KD‑65ZD9. Cependant, le plus important c'est la qualité de ce rendu HDR. Car l’algorithme de Tone Mapping (conversion du signal HDR aux capacités de luminosité du TV) joue un rôle primordial dans la qualité de l’image affichée. Lors de nos nombreux tests et évaluation de téléviseurs, nous avons pu constater des rendus HDR très lumineux, mais de piètre qualité alors que certains rendus HDR pouvaient être très agréables, malgré une luminosité plus faible comme sur le Panasonic DX750. On retrouve également la fonction de conversion SDR/HDR X‑tended Dynamic Range Pro, certes un peu moins performante que celle du KD‑65XE9305, mais toujours aussi intéressante.
En effet, s'il y a une différence de performance bien visible et mesurable entre le processeur X1 4K HDR et le X1 Extreme 4K HDR bénéficiant d’un surcroît de puissance de 40%, le premier reste évidemment très véloce et parmi les spécimens les plus efficaces du marché, surtout associé au traitement X‑Reality Pro 4K ! Pour s’en convaincre, il suffit de citer quelques‑uns des nombreux algorithmes présents :
• Le Data Base Processing qui compare l'image du signal entrant à diverses images UHD de référence stockées dans la mémoire du processeur pour améliorer la mise à l'échelle Ultra HD. Ici nous trouvons une seule base et non deux comme sur la version X1 Extreme.
• Le Super Bit Mapping 4K HDR (traitement sur 14 bits des couleurs) qui va réduire considérablement l'effet de postérisation en améliorant les dégradés (cf. photo ci‑dessus).
• La technologie Object‑Based HDR Remaster qui permet d'ajuster la gamme dynamique de la source selon les capacités de l'écran en fonction de son pic lumineux et de sa gestion de la courbe de transfert EOTF (affichage dynamique de la luminance selon les zones de l'image ; on peut aussi considérer cette courbe EOTF comme un réglage de gamma dynamique au sein d'une même image permettant d'afficher des zones lumineuses très différentes simultanément).
Le Sony KD‑55XE9005 propose également toute une batterie de réglages pour améliorer l'image. On peut citer un filtre pour améliorer les dégradés, un filtre Résolution pour renforcer les détails et le piqué de l'image, ou encore trois réducteurs de bruit (Mosquito NR, Digital NR et Mpeg NR) pour réduire le bruit numérique et/ou les artefacts de compression Mpeg. L’utilisateur peut choisir son gamut (Rec.709, DCI‑P3 ou Rec.2020), mais on constate toujours l'absence de CMS pour corriger l'espace colorimétrique (vous le lirez plus bas, le gamut est tellement juste en sortie de carton que ce n'est pas vraiment nécessaire). En revanche, on trouve bien une Balance des Blancs sur 2P et 10P et tous les réglages habituels (Couleurs, Niveau de noir, Luminosité, Teinte). La technologie TriLuminos est évidemment toujours présente pour « remastériser les couleurs » dans un espace couleur Wide Gamut sans saturer bêtement ces dernières en étirant les coordonnées et, surtout, sans dénaturer les teintes de peau. Cela permet de profiter d'une colorimétrie bien plus riche, tout en restant naturelle, même avec des contenus standards en Rec.709, mais aussi d'exploiter le gamut étendu des Blu‑Ray Remastered in 4K proposés par Sony Pictures.
Enfin, l'incontournable compensation de mouvement MotionFlow propose ici un indice de fluidité XR1000 (en fait, un affichage 100 Hz associé à une insertion de plusieurs images interpolées pour fluidifier l'image en mouvement) doté de plusieurs réglages, du rendu le plus précis au plus fluide. De plus, comme nous l'avons déjà précisé dans les autres tests, depuis 2015 un nouveau mode Expert (cf. photo ci‑dessus) fait son apparition pour affiner les réglages à son goût avec une simulation d'affichage BFI (Black Frame Insertion) sur quatre niveaux. Cela a pour conséquence d'améliorer la précision des images en mouvement, mais l'insertion d'images noires réduit forcément la luminosité de façon plus ou moins importante. À nos yeux, il s'agit de l'une des compensations de mouvement les plus fluides et naturelles du marché. En revanche, l'image perd un peu en précision dans les mouvements comparé au spécimen XE93, d'autant plus au TV Oled Sony A1, mais cela reste supérieur dans ce domaine aux TV Sony dépourvus du processeur X1.
Important : malheureusement, la mise à jour Nougat est intervenue quelques jours après la fin de nos tests. Les analyses proposées ici sont donc basées sur l'ancien Firmware Android TV 6.1. Apparemment, l’OS Nougat apporte de nouvelles fonctionnalités, plus de possibilités, mais n'améliore pas vraiment la réactivité de l’interface et souffre encore de légers bugs qui seront probablement corrigés.
Si le fonctionnement reste strictement identique aux millésimes précédents, nous avons toute même eu la bonne surprise d'expérimenter une évolution patente concernant le processeur principal mis en œuvre ici, avec un spécimen Quad Core en lieu et place d'un Dual Core sur le Sony KD‑65ZD9. Bien sûr, la navigation s'en trouve largement fluidifiée. Évidemment, nous avons constaté la présence de quelques petits bugs lors du test, mais cela reste anecdotique. Surtout en considérant qu'il s'agit d'un modèle récent et en se rappelant que la marque Sony a prouvé par le passé qu'elle suivait parfaitement le Firmware de ses TV avec mises à jour régulières.
On trouve donc un SoC Mediatek MT5891 et un CPU Quad Core ARM Cortex‑A53 pour booster l'utilisation des applications et l'interface, notamment pour faire tourner les jeux (cf. photo ci‑dessous). Le GPU est toujours un spécimen ARM Dual Core Mali‑T860. Pour être honnêtes, nous aurions préféré des processeurs encore plus puissants pour la partie Android TV, surtout sur un modèle de ce prix. Toutefois, l’expérience commence à être très satisfaisante et surtout largement suffisante pour une utilisation purement multimédia.
En effet, rien à dire du côté du décodage multimédia et traitement vidéo, les résultats sont superbes ! Certaines vidéos Ultra HD HDR lues via USB offrent une qualité d'image incroyable, qui n'a rien à envier à un bon lecteur Ultra HD Blu‑Ray. Et la quasi‑totalité de nos vidéos ou musiques a été lue sans encombre, sans aucun bug.Netflix et Youtube sont disponibles en Ultra HD/4K grâce au support HEVC et VP9. Évidemment, nous avons aussi essayé des applications multimédias comme VLC ou Kodi, ce dernier s'annonçant comme l'un des gros intérêts de cette interface. Si Kodi est évidemment intéressant avec ses nombreux Plug‑Ins et systèmes de jaquettes, force est de constater que la gestion du Bitstream DTS‑HD n'est toujours pas de la partie, mais notons que le Dolby Atmos est désormais supporté par la fonction ARC, après tout dépend du logiciel de lecture utilisé.
Citons également Archos Media Player qui nous a semblé intéressant pour ceux qui voudraient profiter d'un système de jaquettes (ou Jukebox) très simple à installer, même s'il présente quelques lacunes. Malheureusement, il n'est pas rare de devoir basculer sur l'un ou l'autre logiciel de lecture pour lire un format spécifique. Cela dit, le lecteur par défaut est très complet et suffisant pour de nombreux utilisateurs.Au final, cette interface utilisateur, très proche de l'expérience proposée sur une tablette Android, offre des possibilités énormes et variées à travers moult applications et services, et commence à devenir vraiment intéressante. À noter également l'arrivée de l'application Molotov.tv qui permet d'accéder à de nombreuses chaînes TV via internet. Nous sommes persuadés que Sony va encore progresser sur le sujet et que le passage à Android TV Nougat permettra d'offrir toujours plus de possibilités, même si tout ne dépend pas de la marque japonaise (Google et les développeurs de chaque application restent les maîtres d'œuvre).
L'environnement est moderne, dynamique et très intuitif. Jugez plutôt, l'écran Android TV met en avant des propositions de programmes télé ou VOD en rapport avec vos goûts, l'accès à Netflix bien sûr, plus les dernières applications ou jeux utilisés. Mention spéciale pour les joueurs, on peut même connecter une manette de jeux Android et, Sony oblige, la manette des consoles PS3 ou PS4 est reconnue. Au passage, nous avons pu visionner quelques extraits du nouveau Gran Turismo 4K HDR, tout simplement hallucinant de réalisme avec des visuels à couper le souffle ! Bref, même sans Ultra HD Blu‑Ray, Blu‑Ray ou DVD sous la main à regarder, le Sony KD‑55XE9005 offre largement de quoi se divertir ! Enfin, on trouve bien sûr un navigateur internet, mais il est loin d'être optimal (Opéra pour ne pas le nommer).
Le Sony KD‑55XE9005 dispose d'un équipement audio des plus classiques, que ce soit dans sa conception, mais aussi son rendu. Si les dialogues restent intelligibles et parfaitement précis grâce à des médiums de bonne qualité et des aigus corrects, ça manque tout de même de puissance, de musicalité, de nuances, et surtout de basses. On remarque un amplificateur Class D avec l'habituel S‑Master Digital Amplifier de 2 x 10 W, mais aucun boomer, donc très peu de grave. Également présent, le DSP DSEE (Digital Sound Enhancement Engine) et l'algorithme de spatialisation S‑Force Front Surround. Si ce package suffit amplement à profiter des émissions TV, un système Home Cinéma ou, au pire, une barre sonore est fortement recommandée pour apprécier pleinement les films. Évidemment, de nombreux réglages sont proposés pour affiner le rendu avec divers modes audio (Musique, Foot, Film, Voix) et un EQ (égalisation) manuel. Comme déjà précisé, la fonction ARC permet dorénavant de gérer le Dolby Atmos en plus du Jurassic Park, il est concurrent du système Dolby Digital auquel il oppose des performances audio supérieures." >DTS. Pour être plus clair, si vous lisez une vidéo avec une piste Dolby Atmos ou si vous connectez un lecteur Blu‑Ray via HDMI au TV, la fonction ARC renverra la piste Atmos en 7.1.4 en bitstream vers votre amplificateur Home Cinéma. Malheureusement, cela ne fonctionne pas avec le DTS‑HD Master Audio, ni le DTS:X.
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