Chaque jour, près de trois millions d’euros sont volés dans les magasins en Belgique ! Cela représente environ un milliard d’euros par an ! Une perte colossale pour les grandes enseignes et les petits commerces indépendants. "Il est donc important d’utiliser un moyen de combattre ce fléau plus efficacement et plus rapidement", commente Dominique Michel, le patron de Comeos (la Fédération du commerce et des services). "L’idée d’une transaction immédiate à demander au voleur pris en flagrant délit va dans le bon sens".

Satisfaction aussi du côté de l’UCM. "Pour les petits commerçants, savoir que les auteurs de vol à l’étalage restent très souvent impunis même s’ils sont pris la main dans le sac, c’est une chose insupportable", explique Pierre-Frédéric Nyst, président de l’Union des Classes Moyennes. Sanctionner les flagrants délits d’une amende immédiate est une excellente initiative du ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne. Ce système aura certainement un effet dissuasif".

Jusqu’à 350 euros d’amende

Pour certaines infractions de roulage, le système de perception immédiate semble porter ses fruits. "93% des conducteurs en infraction acceptent de payer directement leur amende", explique le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne. "J’ai donc eu l’idée de transposer ce système rapide et efficace aux vols à l’étalage. Ce système de transaction immédiate est simple. Lorsqu’un commerçant prend un voleur en flagrant délit, il appelle la police. Arrivée sur place, la police peut demander au voleur de payer directement une amende pouvant aller jusqu’à 350 euros. Le montant réclamé dépendra de l’importance du vol. Tout dommage subi par le commerçant devra aussi être indemnisé".

Trois moyens de paiement

Le voleur peut payer de trois façons différentes : sur place via un terminal de paiement ; sur place via smartphone grâce à un QR code ; ou un peu plus tard par virement bancaire classique, endéans les 15 jours. "Et si le voleur refuse de payer, le parquet fera systématiquement suivre le dossier qui finira devant le tribunal correctionnel", assure le ministre. Un dispositif qui devrait, s’il fonctionne, soulager un peu des parquets débordés de travail depuis de nombreuses années. "Cela permettra aussi de combattre le sentiment d’impunité et l’impunité elle-même", souligne le ministre. "Et cela aidera tant les commerçants que les policiers qui verront ainsi que le suivi est assuré".

Commerçants dubitatifs

Vol à la tire : la perception immédiate pour lutter contre une impunité qui coûte un milliard d’euros aux commerces belges

"C’est très bien de voir que le Fédéral pense aux commerçants et d’apprendre qu’il veut mieux lutter contre le vol à l’étalage", explique une commerçante indépendante de Wavre. "Mais je ne suis pas certaine que ce système va bien fonctionner. En attendant la police, je ne suis pas certaine de pouvoir retenir le voleur pris en flagrant délit. Dans certains cas, et c’est ce que beaucoup de commerçants indépendants font jusqu’à présent, nous tentons de trouver un arrangement à l’amiable. Mais dans d’autres cas, la situation est plus compliquée. Je ne peux pas prendre de risques en forçant le voleur à attendre sagement l’arrivée de la police".

Pour l’association Les Commerçants de Wavre, la démarche est intéressante. "Dans mon magasin, je constate des vols pratiquement chaque semaine", explique Bernadette Pierre, présidente de l’association. J’essaie de trouver des solutions avec la personne concernée. Car retenir le voleur dans le magasin en attendant la police, ce n’est pas évident. Certains peuvent prendre la fuite, d’autres pourraient mal réagir, d’autres disent qu’ils ne peuvent pas payer".

"Je ne pense pas que cela va être facile à mettre en œuvre", nous dit une autre commerçante du centre-ville. "Les grandes enseignes peuvent se payer des vigiles privés pour retenir le voleur et sécuriser les lieux en attendant l’arrivée des forces de l’ordre. Mais moi, je n’ai pas les moyens de recourir à ce type de protection. Dans certains cas, je parviendrai à retenir le voleur sur place. Mais dans d’autres cas, ce ne sera sans doute pas possible. Par contre, ce qui m'aide, ce sont les caméras de surveillance, très utiles sur le plan dissuasif, mais aussi pour d'éventuelles identifications ultérieures".

Pas de casier mais un fichier

Si l’auteur des faits peut être sanctionné par une amende sur-le-champ, et s’il accepte de facto la transaction, il ne risque toutefois pas de voir son dossier inscrit dans un casier judiciaire. "Par contre, l’individu sera répertorié dans les fichiers de la police", souligne le chef de corps de la police de Wavre, Bernard De Maertelaere. "Cela permettra d’identifier les récidivistes". Des récidivistes qui, eux, s’exposent à des poursuites judiciaires.

Enfin, les mineurs d’âge échappent à cette nouvelle procédure entrée en vigueur cette année. "Nous appelons les parents pour qu’ils viennent récupérer leur adolescent au commissariat. Et souvent, cette première sanction suffit. Le cas échéant, le tribunal compétent pour la jeunesse poursuit l’intéressé".

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