Réagissant aux questions provoquées par l’utilisation récente du dispositif MonEcoWatt au niveau national, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE a déclaré, ce lundi 8 février 2021, que la sécurité de l’approvisionnement électrique était assurée pour cet hiver en France, malgré la baisse des température.
Ce jeudi 4 février 2021, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE a déclenché le dispositif MonEcoWatt au niveau national, pour répondre à la vague de froid attendue le lendemain (des température entre − 4 et − 4,5 °C sous les normales de saison). RTE a ainsi appelé les Françaises et les Français à réduire leur consommation d’électricité, le vendredi 5 février 2021, de 7 heures à 13 heures, via des « écogestes ».
Selon RTE, la consommation risquait de dépasser les 88 000 MWh ce jour-là, pour une production de 88 2000 MWh, suffisante « pour couvrir tous les besoins ». Mais, pour éviter tout risque de coupure localisée, en cas de soucis technique ou d’accident, le gestionnaire du réseau a décidé d’en appeler aux comportements des citoyens.
MonEcoWatt fait partie des trois leviers possibles pour assurer une flexibilité ponctuelle au réseau électrique national, et répondre à un pic imprévu de consommation, risquant de dépasser les capacités de production et d’import.
Les deux autres sont l’arrêt ponctuel de la distribution électrique chez des gros sites industriels, dans le cadre de contrats d’effacement – une solution efficace, mais plus coûteuse –, ou la baisse de tension de 5% sur le réseau de distribution – une solution qui « impose » à tous les consommateurs de faire fonctionner leurs appareils électriques avec 5% d’électricité en moins, ce qui peut être problématique pour les ménages les plus modestes souhaitant se chauffer correctement dans un jour de grand froid.
MonEcoWatt est fréquemment utilisé en Bretagne et en PACA, deux régions « ayant un niveau d’interconnexion moindre que les autres avec le reste du réseau », selon Anne Blavette, chercheuse CNRS au laboratoire SATIE (Systèmes et applications des technologies de l’information et de l’énergie) de l’Ecole Normale Supérieure de Rennes.
Ces solutions de flexibilité évitent d’avoir recours à de nouvelles infrastructures. Au final, la consommation de ce vendredi 5 février a été limitée à 87 000 MWh environ, sans que les autorités ne puissent identifier la part des écogestes dans ce résultat. Cette consommation plus faible peut en effet provenir aussi d’une plus forte luminosité que prévue ou d’une activité économique plus faible.
Pour autant, le message national de RTE a pu être interprété par certaines personnes comme un risque sur la sécurité de l’approvisionnement électrique face à la vague de froid en cours. D’autant que RTE lui-même avait indiqué, en septembre 2020, qu’en cas d’hiver 2020-2021 particulièrement rude, le réseau électrique français risquait d’être sous tension, et qu’une grande vigilance était nécessaire.
Pour rassurer la population, RTE a décidé de publier un communiqué, ce lundi 8 février 2021, qui indique que « la sécurité d’approvisionnement électrique » est « assurée » en France, notamment face à la baisse des température cette semaine. RTE précise ainsi que la pointe de consommation attendue ce jeudi 11 février (86 400 MWh) restait inférieure à la pointe observée cet hiver à 88 154 MWh le 11 janvier, où aucun black-out n’a été observé.
« La production disponible (entre 88 000 et 90 000 MWh) ainsi que les possibilités d’import (jusqu’à 11 000 MWh) sont suffisants pour assurer l’approvisionnement en électricité des Français avec des marges de sécurité suffisantes pour faire face en cas d’aléas ou d’incidents », complète RTE dans son communiqué.
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