Faits divers - Justice Dossier : Nordahl Lelandais -Mis à jour le-
Par Denis Souilla, Anabelle Gallotti, Christophe Van Veen, Céline Loizeau, Virginie Salanson, France Bleu Isère, France Bleu Pays de Savoie, France Bleu, France Bleu Berry, France Bleu Besançon ChambéryLa deuxième semaine d'audience du procès pour meurtre de Nordahl Lelandais a débuté ce lundi devant la cour d'assises de la Savoie à Chambéry. Des experts psychologues et psychiatres ont été appelés à la barre. Il a été question des femmes, des chiens, des addictions, du narcissisme de l'accusé.
18h01. Les experts psychiatres seraient en désaccords sur la dangerosité ? L’avocat de Nordahl Lelandais demande maintenant aux deux experts de revenir à la barre, à propos de la dangerosité psychiatrique. Selon Me Jakubowicz l'un dirait que l'accusé l'est, l'autre pas. Les experts ne se démontent pas : "nous sommes d’accord sur le fond".
17h40. La défense va tenter de remettre en cause l'expert. Alain Jakubowicz, avocat de Nordahl Lelandais, demande au Dr Blachère combien de temps dure un entretien en vu d'un diagnostic. "C'est très formaté. En principe, 50 minutes. Moi c'est 1h30." Lui a vu l'accusé deux fois. Son confrère, co-auteur de ce rapport, une heure. "La psychiatrie est-elle une science", demande la défense, autrement dit est-ce ici un domaine sûr et fiable. Le psychiatre dit qu'il ne peut "pas répondre à cette question".
L'expert ajoute qu'il "n'a pas pu aborder au cours de ses entretiens avec Nordahl Lelandais sa sexualité" mais il a pu parler de ses relations les femmes. Pour l'expert, Nordahl Lelandais est instable quant à sa vie affective. Me Jakubowicz lui rétorque que l'accusé a eu des relations de plusieurs mois ou années. Et plus généralement, l'avocat de Nordahl Lelandais se justifie : "Ce n'est pas une entreprise de démolissement que je suis en train de faire. Mais c'est tellement subjectif vos conclusions ! C'est pour cela que vous ai demandé si votre art était une science. Je suis ahuri d'entendre autant d'assurance de votre part". Pas de temps mort pour cet échange vif, mais courtois, entre l'avocat de la défense et l'expert psychiatre. Me Jakubowicz hausse à présent le ton, il est debout, de nombreuses feuilles à la main. "Vous êtes péremptoire" dit-il de façon virulente à l'expert "Quand on ne sait pas, on ne dit pas" ajoute l'avocat. L'expert conclue en précisant qu'il a vu l'accusé "trois heures, en deux fois" et qu'il aurait "aimé plus voir l'accusé, mais les moyens de la justice sont ceux qu'ils sont."
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Gérer mes choix17h20. Y a-t-il eu panique ? Interrogé par l'avocat de la famille Noyer, Me Boulloud, sur la "panique" avancée par Nordahl Lelandais au moment où Arthur Noyer tombe à terre, cet expert répond que l'accusé "a un comportement très adapté pour quelqu'un qui panique."
17h06. Pas d'empathie, l'autre est un objet Cela fait huit heure que Nordahl Lelandaisécoute très attentivement le portrait psychologique que les experts font de lui, des experts qui parlent de son coté narcissique, son intolérance, son impulsivité, ses addictions et son sentiment de toute-puissance. Quand l'expert évoque le manque d'empathie ("très limitée") de Nordahl Lelandais, l'avocat de ce dernier fait non de la tête. "On n'a pas l'impression qu'il ait un réel souci des autres. L'autre est un véritable objet." Encore la désapprobation dans les yeux de l'avocat de Nordahl Lelandais. Pour illustrer le manque d'empathie de l'accusé, l'expert prend l'exemple du "Monopoly, jeu dont le but est de ruiner l'autre. C'est pour ça que vous laisser gagner vos enfants, car vous ne supportez pas leur visage quand ils ont perdu." Mais alors, élément troublant, quand Nordahl Lelandais paraît très apprécié de ses amis, décrit comme drôle, serviable : "Oui, c'est compatible avec ce profil, il le fait peut être plus pour lui que pour ses amis."
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Gérer mes choix16h50. Ni remords ni culpabilité, un trouble grave de la personnalité. Selon Patrick Blachère, psychiatre lyonnais, il n'existe "pas de remords chez Nordahl Lelandais", "pas de lien émotionnel", "aucune marque de honte ou de culpabilité" face aux morts d'Arthur Noyer ou Maëlys. Pour le Dr Blachère, Nordahl Lelandais présente "un trouble grave de la personnalité" notamment lié à un côté "narcissique, borderline."
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Gérer mes choix16h38. Narcissique, mythomane, intolérant, dangereux. Le médecin expert à la barre diagnostique "un sujet, narcissique, intolérant à la frustration mais pas malade au sens psychiatrique. Et tout cela sans aucun sentiment de honte ou de culpabilité" de Nordahl Lelandais. Selon lui, l'accusé est "mythomane" et prend comme exemple des soi-disant exploits en opération militaire extérieur à l'armée. Concernant la dangerosité supposée de Lelandais : "elle est importante sur le plan clinique (...) Le médecin n'est pas Madame Soleil. Cela signifierait se prononcer sur une possible réitération. Or aujourd'hui, il n'est pas encore condamné. (...) Sa responsabilité n'est ni altérée ni abolie même s’il a pu présenter des décompensations après coup. Sa dangerosité est importante." Peut-on parler de la sexualité de Nordahl Lelandais comme étant pathologique ? Réponse de l'expert : "non".
16h25. Une instabilité familiale et professionnelle, "une vie vide" et une carence affective. Pour le Dr Blachère, Nordahl Lelandais "a des difficultés à la stabilité familiale comme professionnelle. Il présente aussi une intolérance à la frustration, comme s'il était au-dessus des lois." L'expert explique de Nordahl Lelandais "a une vie de vide, il la remplit de pas grand chose. En prison aussi, il dessine pour s'occuper. Cette notion de vide renvoie à un côté borderline." Contrairement aux spécialistes entendus dans la matinée, ce médecin avance une "carence affective".
16h05. "Un homme normalement intelligent", pas de schizophrénie, pas de trouble mental. Selon cet expert, l'accusé est "un homme normalement intelligent, il n’a pas de vrai trouble amnésique même s'il dit souvent 'je ne m’en souviens pas'". "C'est un anorexique du travail" et il ajoute que _"Nordahl Lelandais a été réformé P4 à l'Armée, c'est à dire réformé pour troubles psychiatrique_s". Nordahl Lelandais dit avoir vu "quelque chose d'affreux" dans le regard d'Arthur Noyer le soir de sa mort. Maëlys, selon lui, l'a agressé et il lui revenait alors en tête des images d'Arthur Noyer. Cela peut-il être le signe d'une schizophrénie ? "Non" répond l'expert psychiatre. Ce nouveau rapport va dans le même sens que ce qui a été entendu par la cour lundi matin : "les faits qui sont reprochés à Nordahl Lelandais ne peuvent pas être associés à une psychose ni à un état dépressif, au moment des faits" (la mort d'Arthur Noyer, ndlr). Alors que ce lundi matin, l'une des psychologues expliquait que Nordahl, Lelandais avait nié devant elle toute hospitalisation au centre psychiatrique de Bassens, cet après-midi le docteur Blachère évoque une prise en charge de l'accusé par cet établissement.
16h02. Reprise des débats. L'audience reprend devant la cour d'assises de la Savoie avec l'audition du docteur Patrick Blachère, médecin psychiatre. Il a été désigné dans ce dossier par les juges d’instruction de Chambéry, sur l'affaire Arthur Noyer uniquement. Il a vu Nordahl Lelandais en janvier 2018 à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), puis en avril 2018 dans l'unité psychiatrique de l’hôpital-prison de Bron, près de Lyon.
15h50. L'avocat des parents d'Arthur Noyer réfute des points d'expertise. Durant la pause de la mi-journée, Bernard Boulloud a remis en cause certains points soulevés notamment par l'expert psychiatre, François Danet. "J'entends ça depuis quatre ans, c'est un homme qui se présente sous une facette d'homme normal, ordinaire, gentil. Et puis l'autre facette d'un homme qui soi-disant souffre, soi-disant c'est à cause de cette souffrance qu'il en serait arrivé là.... Mais cette souffrance ne lui permet pas de dire la vérité parce que s'il dit la vérité, il risque de se suicider... (...) Il est fragile ? Moi, je n'y crois pas du tout. C'est un homme qui joue un jeu, qui joue une pièce, qui a manipulé les experts. (...) Il joue, il jouit. Il veut rester le maître du jeu, le dominant." De son côté, Alain Jakubowicz, avocat de Nordahl Lelanais refuse de s'exprimer publiquement devant la presse.
Bernard Boulloud,l'avocat des parents d'Arthur Noyer réfute des points d'expertise.
Copier14h40. Suspension d'audience. Les débats de cette matinée sont suspendus. Ils doivent reprendre à 16 heures.
14h37. Nordahl Lelandais réagit, avec provocation. L'accusé a la parole pour réagir à ces deux rapports d'expertise psychologique et psychiatrique, deux rapports sur lesquels trois experts ont été interrogés à la barre lundi matin. On l'avait quitté insolant à l’issue de son interrogatoire, on le retrouve arrogant : "Si j'avais su qu'en redoublant en 4e fallait voir un psy, je l'aurais fait."
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Gérer mes choix14h34. Une dangerosité criminologique. Alain Jakubowicz demain à l'expert psychiatre d'expliquer "la différence entre la dangerosité psychiatrique et la dangerosité criminologique". Il avait indiqué que dans le cas de Nordahl Lelandais, il était question de dangerosité criminologique. Il n'y a pas de dangerosité psychiatrique pour Nordahl Lelandais car pas consécutive d'une maladie mentale. Mais il y a bien une dangerosité criminologique liée aux éléments de vulnérabilité de la personnalité et aux faits, selon François Danet. "C'est une belle promotion de votre profession" indique l'avocat de Nordahl Lelandais à l'expert psychiatre qui vient de s'exprimer pendant plus de deux heures et demi. Ironie ?
14h23. L'addiction à la cocaïne a-t-elle fait délirer Nordahl Lelandais ? François Danet, l'expert psychiatre à la barre, affirme que "monsieur Nordahl Lelandais n'a pas de pathologie psychotique. Il n'est pas délirant. Et s'il y a ingestion de cocaïne, il faudrait qu'elle soit massive pour qu'il le devienne."
14h15. L'expert face à l'avocat de la défense. C'est au tour d'Alain Jakubowicz, avocat de Nordahl Lelandais, d'interroger l'expert psychiatre François Danet, qui a vu à plusieurs reprises l'accusé comme deux autres confrères. Quelle interprétation des pleurs de Nordahl Lelandais concernant Arthur Noyer ? "Les pleurs concernant le chien Tyron, c'est l'attachement à l'être vulnérable quant aux pleurs à l’hôpital ou en prison, ils sont en lien avec sa dépression." L'expert psychiatre avance des hypothèses, sans avancer d'affirmations. Cela semble très frustrant du côté de la défense comme des parties civiles.
13h55. Un manipulateur ? Oui, pour ne pas perdre la face. Après les questions du président à François Danet, l'expert psychiatre, place à celles de l'avocat de la famille Noyer. Bernard Boulloud lui demande si, selon lui, Nordahl Lelandais est asocial : "Non, sa vie montre une instabilité, mais il n'est pas asocial." Est-il alors manipulateur ? "La manipulation existe mais ce n'est pas pour une raison utilitaire ou pour échapper à une peine lourde, c'est au niveau mental que ça se joue, c'est pour ne pas perdre la face. Il y a un risque d'effondrement dépressif, de suicide." Pourquoi Nordahl Lelandais ne dit pas plus de choses sur les faits alors que des amis le supplient de dire la vérité ? Pour l'expert psychiatre, "le dévoilement émotionnel est trop dangereux pour monsieur Lelandais." On apprend lors de ce sixième jour d'audience qu'à deux reprises, Nordahl Lelandais a eu l’occasion de consulter un spécialiste, il n’est pas allé au bout. "Aujourd’hui, on peut se dire qu’on n'en serait peut être pas là, s'il y avait eu ce lien thérapeutique" affirme l'expert.
13h47. "Nordahl Lelandais, c'est un enfant." L'expert psychiatre à la barre n'hésite pas à parler de Nordahl Lelandais comme quelqu'un qui agit et réagit comme un enfant. Il raconte que Nordahl Lelandais ne lui a parlé seulement de l'avortement d'Anouchka (un ex-compagne), en février 2017, pas des IVG d'autres compagnes comme le dossier le montre. Février 2017, avant donc les morts d'Arthur Noyer et Maëlys. Et l'expert de poursuivre et d'y voir "un lien entre les IVG de ses conquêtes et les agressions sur Maëlys, les cousines, Arthur Noyer, lui, son frère malade, son père malade." selon l’expert. "Arthur Noyer c'est un enfant finalement, vulnérable, un bel enfant. Et le lien colère / vengeance pourrait être établi ici, mais avec prudence."
13h20. Colère ou acte sadique ? Selon François Danet, expert psychiatre à la barre de la cour d'assises, "de son enfance à son adolescence et à l'âge adulte, Nordahl Lelandais a tenté plusieurs stratégies pour tenter d'aller bien mais ces stratégies sont toujours inefficaces." Le mot "vulnérabilité" est beaucoup prononcé par ces experts depuis ce lundi matin. "Faute de propos, j'ai listé les arguments en faveur d'un acte colérique ou sadique. Il y a des arguments dans les deux cas", explique l'expert psychiatre. Il dit "ne pas avoir de réponse" et ne peut pas dire quelle hypothèse parmi celles présentées il faut retenir. Ce qui est certain selon lui, c'est qu'"en 2017, chez Noradhl Lelandais, il y a une recherche de sensations fortes. Et ça ne s’arrête pas, comme avec un alcoolisme excessif par exemple, Il y a un accroissement selon trois dimensions, fréquence, intensité, durée."
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Gérer mes choix13h13. Quand Nordahl Lelandais est confronté à des faits incontestables ou à la vérité. "Nordahl Lelandais n'a pas de soulagement en avouant, c'est confronté aux faits qu'il parle" reconnaît l'expert psychiatre. Il ajoute également que la vérité lui fait peur. "Il faut lever un malentendu dans la dissimulation, Nordahl Lelandais ne dissimule pas pour tenter de diminuer sa peine, il risque d'aller trop mal s'il livre trop d'éléments. Le danger c’est l’effondrement psycho-dépressif. S'il reconnaît les faits il devient vulnérable".
13h08. Le psychiatre essaie de définir ce qu'est une personnalité équilibrée et une personnalité instable. "Une personnalité équilibrée c’est quelqu'un qui grandit dans un environnement harmonieux, avec des parents qui apportent aux enfants une sécurité interne. Devenu adulte, peut alors faire face aux grands enjeux de la vie : quitter ses parents, les relations sexuelles. (...) À l’inverse, si l’on n’a pas eu assez de relations secures, trop de frustrations ou pas assez, les émotions, les pensées, les sensations corporelles arrivent en monobloc : la colère par exemple prendra le dessus sur tout", explique François Danet. "Le fait de ne pas parler de ses affects, c’est une information aussi en psychiatrie."
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Gérer mes choix12h55. Pas de maladie mentale. À la barre, le lapsus de l'expert psychiatre qui évoque "Arthur Lelandais". Il se reprend et indique que l'accusé, au moment des faits, "ne souffre pas de maladie mentale". Conclusion : pas d'altération ou d'abolition de son jugement lors de la mort d'Arthur Noyer. "Nordahl Lelandais dit peu de choses. On préconise avec mes collègues qu'il y ait un travail pour avancer. Il a deux facettes : une adaptation à la réalité avec prise en compte des interdits et une part plus vulnérable avec abus de substance, notamment." L’expert explique pour les jurés, ce qu’est une maladie mentale, avec un délire imagé : "le monde est envahi de zombies qui veulent détruire le monde. Je dois détruire les zombies par altruisme." On n’est pas dans ce cas-là avec Nordahl Lelandais. Cet expert psychiatre explique que le suspect a dit, ainsi qu'à ses collègues, que les morts de Maëlys et d'Arthur Noyer étaient des accidents.
12h40. L'affaire Maëlys, l'affaire Arthur Noyer, une seule personnalité selon le psychiatre. L'expert psychiatre explique que dans le dossier Maëlys, selon Nordahl Lelandais, c'est la fillette qui est à l'origine de la rencontre. Selon l'accusé, elle veut voir ses chiens et sa maman l'aurait autorisée à aller les voir chez l'accusé. Juste après ces propos, Alain Jakubowicz, avocat de la défense, s'indigne. "C'est ahurissant !" Pour lui, de tels détails n'ont pas à être évoqués dans le cadre du dossier Arthur Noyer. Pour l'expert psychiatre, il y a pourtant une seule et même personnalité, celle de l'accusé. Quand lui et ses confrères rencontrent Nordahl Lelandais, avant les preuves des dossiers Maëlys et Noyer, ce dernier ne présentait pas de trouble anxio-dépressif majeur. Quand il a rejoint l'hôpital psychiatrique du Vinatier, à Bron au printemps 2018, "il va mal" et évoque le risque de suicide. En 2019, "il va bien".
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Gérer mes choix12h30. L'avis du psychiatre sur les rapports de Lelandais avec les femmes... et les hommes. "L'accusé tient des propos lisses quand on commence à rentrer dans des questionnements sur sa vie affective" explique le psychiatre. Il ne parle juste que d'une séparation "pour une mésentente", par exemple. "Il n'a pas voulu en dire plus." Selon cet expert psychiatre, Nordahl Lelandais dit qu'en 2016, "il se cherche un peu et est attiré par le fait de recevoir des caresses d'hommes". La sexualité de l'accusé revient souvent dans les débats. En 2016, l'accusé a une relation avec un homme qui se fait appeler Tania. Il avait aussi régulièrement des relations avec un homme appelé Richard, à Chambéry. D'après François Danet, concernant la mort d'Arthur Noyer, l'accusé lui raconte qu'il n'y pas eu de relations sexuelles, pas de demande de l'un ou de l'autre.
12h18. L'audience reprend avec un expert psychiatre. François Danet, psychiatre lyonnais, est appelé à la barre. Avec un confrère, il a rencontré Nordahl Lelandais lors de "trois temporalités. Je rencontre l'accusé avant les éléments de preuves (il ne présentait pas de trouble dépressif), pendant son incération en unité psychiatrique à Bron (dépressif), puis un an après les faits (état non dépressif) en 2019". Cet expert psychiatre explique qu'avant la révélation des faits dans les dossiers Noyer et Maëlys, Nordahl Lelandais a eu une longue discussion "idéalisée" sur les vikings. Pendant les entretiens, le suspect a évoqué ses origines nordiques descendant, selon lui, directement du duc de Normandie... Un peu plus tôt dans la matinée ce lundi, une psychologue a expliqué que l'accusé lui avait raconté que son père lui avait confié que la famille Lelandais descendait de Richard Cœur de Lion. "Il a besoin de s'inventer une histoire prestigieuse" a indiqué l'experte psychologue.
11h52. Suspension d'audience. Les débats doivent reprendre à 12h10, le temps d'aérer la salle.
11h45. Nordahl Lelandais a-t-il une personnalité violente ? "C'est une question difficile" explique l'experte psychologue à la barre. "Je pense qu'il résout ses conflits, ses problématiques intérieures par la violence. Ce qui m'interroge c'est le fait que dans les dernières années il y ait une exposition à un contexte d'excitation permanente, une espèce de surenchère de consommation (de drogue), de scènes sexuelles extrêmement contraignantes, sollicitantes... Cela m'interroge" reconnaît la psychologue. Alain Jakubowicz : "Avez-vous vu un monstre, avez-vous vu un homme ?" L'experte souffle dans le micro : "On ne peut pas parler d'un monstre. Je n'étais pas fermée quand je l'ai vu. (...) C'est un être humain. Je sais me distancier de ce que j'entends dans les médias." L'autre psychologue ajoute : "Nos conclusions ne sont pas des jugements de valeur."
11h37. Les différentes vérités de Nordahl Lelandais. Pour Alain Jakubowicz, son client ne ment pas, "il va vers la vérité". La psychologue confirme pourtant que lors de la première rencontre avec Nordahl Lelandais, celui-ci n'évoquait lors qu'un "vague auto-stoppeur" à l'allusion d'Arthur Noyer. "Au fur et à mesure, il amène des détails sur ce qu'il s'est passé et peut donner des éléments à la hauteur de ce qu'il peut supporter."
11h15. Les expertises en prison et à l'hôpital sont-elles celles du même Nordahl Lelandais ? Alain Jakubowicz, l'avocat de Nordahl Lelandais, prend la parole, content que des professionnels qui ont rencontré son client parle de lui, mais a le sentiment qu'on parle juste de "ressenti", que les deux expertes ne décrivent pas le même homme, "on a l'impression que vous n'êtes pas d'accord". L'une ne l'a vu que quand il était hospitalisé à l'hôpital psychiatrique du Vinatier à Bron, près de Lyon. "Maître, je ne partage pas votre avis" rétorque l'experte. "Ce n'était pas dans le même tempo." L'avocat de la défense : "j'ai le sentiment que vous n'aimez pas Nordahl Lelandais." Réponse de la psychologue : "je n'ai pas à aimer ou non les personnes que je rencontre pour une expertise."
11h09. L'accusé a-t-il vraiment été paniqué lors de la mort d'Arthur Noyer ? C'est la question qui mérite d'être approfondie alors que le tribunal s'est interrogé sur la notion de panique propre à Nordahl Lelandais. "Paniqué ? Et trois minutes après vous éteignez votre portable ?" s'étonnait vendredi François-Xavier Manteaux, le président de la cour d'assises de la Savoie. Interrogée par Bernard Boulloud, avocat de la famille Noyer, l'une des expertes explique que la panique "diffère d'une situation à une autre, d'une personne à une autre", l'accusé ayant affirmé à plusieurs reprises "avoir paniqué" quand Arthur Noyer est mort après des coups violents échangés sur un parking lors d'une bagarre alcoolisée dans la nuit du 11 au 12 avril 2017. Et les différentes versions, les différents mensonges de l'accusé ? Pas d'interprétation fournie. Mais cette réponse : "il attend qu'on lui apporte les preuves. Alors, il parle. Il y a peut-être une forme de jouissance à attendre."
11h02. S'il était un chien. Question déstabilisante pour les deux expertes psychologues. Bernard Boulloud, avocat de la famille Noyer, demande : "s'il était un chien, serait-il le dominant ou le dominé ?" Pas de réponse dans un premier temps. L'expert psychologue y revient et indique "que le chien est fidèle. C'est quelque chose qui fait qu'il est dans une situation de maîtrise des modalités affectives." On en revient à cet amour des chiens qui semble rassurer l'accusé.
10h50. Lelandais dans les médias, quel poids dans l'expertise ? François-Xavier Manteaux, le président de la cour d'assises de la Savoie, interpelle les deux expertes psychologues sur le fait que Nordahl Lelandais dise que les médias l'ont bloqué dans son récit des faits, même s'il passait son temps devant les chaînes d'infos en continu. L'accusé vient d'ailleurs de se lever pour parler à son avocat quand ce sujet est évoqué. Le président du tribunal : "Vous avez dit que Nordahl Lelandais était toujours 'scotché' sur les articles parus sur lui pendant cette période d’enquête sur Maëlys et Noyer ?" L'experte à la barre : "Oui, c’était le support de la critique, mais il s’en nourrissait. C’était très narcissisant."
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Gérer mes choix10h44. L'ombre de l'affaire Maëlys. Même si Nordahl Lelandais comparaît devant la cour d'assises de la Savoie pour le meurtre du militaire Arthur Noyer, dans la nuit du 11 au 12 avril 2017 à Chambéry, l'affaire Maëlys -celle qui a permis de faire avancer l'affaire Noyer- est évoquée bien souvent lors des journées d'audience. L'une des expertes psychologue raconte que l'accusé lui a évoqué son intention d'écrire aux parents Noyer et De Araujo. "Mais on était très éloigné de l'affect, comme si c'était commandé, ça manquait d'authenticité."
10h36. Le moment de la découverte des ossements de Maëlys. Magali Ravit a vu le suspect le 16 février 2018, deux jours après la découverte des ossements de Maëlys. "Je mets 45 minutes à le faire parler. Il y a quelque chose alors chez lui de l'ordre du chaos." Ce jour-là, "il est très abattu et aussi très touché par les parents de la jeune Maëlys. Il montre alors une vulnérabilité qu'il essaie par ailleurs de combattre" estime cette deuxième experte psychologue entendue ce lundi matin devant la cour d'assises de la Savoie. Après ce passage de vulnérabilité, "Il a été hospitalisé le soir-même". C'était au centre hospitalier psychiatrique du Vinatier à Bron (Métropole de Lyon). Des larmes ? Elles étaient "très mécaniques" dit la psychologue qui l’a vu pleurer, une fois, très brièvement, "comme si il appuyé sur un bouton 'on' puis 'off'".
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Gérer mes choix10h25. "Il a besoin de se sentir vivant, même si c'est dangereux." Quand Hélène Ravit, l'une des deux expertes psychologues, parle à nouveau de la relation de Nordahl Lelandais avec les chiens, l'accusé tend l'oreille, semble intéressé. Pour elle, "il parle beaucoup des chiens." Les chiens ont un côté rassurant, restant fidèles. "Il s’occupe bien de ses chiens. Cela mobilise quelque chose de sécurisant pour Nordahl Lelandais. (...) Sous le vernis, il a une personnalité beaucoup moins organisée que ce qu'il veut montrer" estime-t-elle. Et d'ajouter : "il n'a jamais rien construit. Sur le plan scolaire, professionnel, affectif. (...) Il consomme les femmes, les hommes, les enfants -si c'est avéré- et il a besoin de ça pour éviter de s'effondrer sur le plan narcissique. (...) Il a besoin de ça pour se sentir vivant, même si c'est dangereux."
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Gérer mes choix10h16. Comment cerner cet accusé ? Le président de la cour d'assises demande aux deux expertes si "la maîtrise, la distance" qu'elles ont constatées sont particulières ou non à ce dossier Lelandais. L'une répond "que c'est habituel, mais c'est plus spécifique chez monsieur Lelandais." Il était dans la "non spontanéité". François-Xavier Manteaux, le président de la cour d'assises de la Savoie, questionne ces deux expertes psychologues sur l'impact du père peu investi. Nordahl Lelandais a évoqué une "enfance normale". L'une des expertes dit avoir été "frappée par l'absence de dialogue dans cette famille". Selon Magali Ravit, "il y a eu une défaillance de ce côté-là". Dans son box vitré, entouré de policiers, Lelandais ne laisse paraître aucune réaction.
10h03. Les attouchements sexuels sur les petites cousines. La psychologue revient sur les agressions à caractère sexuel de deux petites cousines à l'été 2017, entre la mort d'Arthur Noyer et celle de Maëlys De Araujo. Le suspect avait alors expliqué que ces attouchements sur ces deux petites cousines sont liés à "une attirance pour ce qui est nouveau". Quant aux relations homosexuelles, là-aussi c'est pour de "la découverte". Il a affirmé à cette experte psychologue ne pas avoir d'attirance pour les hommes. La consultation de sites pédopornographiques : Nordahl Lelandais nie et parle d'une mauvaise manipulation.
9h56. Une deuxième experte à la barre. Magali Ravit est également psychologue et a travaillé avec Hélène Dubost qui vient de s'exprimer. Elle a notamment vu Nordahl Lelandais le 16 février 2018, deux jours après que les restes de la jeune Maëlys ont été retrouvés. "C'était alors une personnes écroulée, effondrée sur le plan narcissique." Elle confirme aussi que l'accusé est très sensible à la perte et qu'il s'organise du coup "une bouée affective". Il a des "liens secure" avec ses chiens. "Il a deux chiens, comme il a plusieurs compagnes. (...) Il est quelqu'un de sportif. Il a une enveloppe narcissique musculaire", indique la deuxième psychologue.
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Gérer mes choix9h55. Ses addictions. Dans les multiples entretiens avec les experts psychologues, il est aussi question de dépendances. "Il a des conduites d'addiction à l'alcool depuis l'âge de 15 ans" explique Hélène Debost à la barre. "Il développe aussi une dépendance à la cocaïne et aux stupéfiants à l'époque où il était à l'armée. À l'époque où on l'a rencontré, il fumait trois paquets de cigarettes par jour."
9h40. Les femmes, les relations, les chiens, l'amour de sa vie. Selon Hélène Dubost, experte psychologue, l'accusé nie avoir été hospitalisé en psychiatrie à Bassens comme cela a été rapporté dans la presse. Il reconnaît "être impulsif" mais se considère comme "sympa, généreux", "on rigole avec moi". L'identification aux chiens est importante pour Nordahl Lelandais selon l'experte. Celui qui a été maître-chien dans l'armée et après avoir créé son entreprise de dressage de chiens dit avoir un véritable amour pour ces animaux, "l’amour de ma vie" quand il évoque son chien Tyron. "C’est un animal qui fait partie de moi." À l’experte, Nordahl Lelandais a dit "je suis sensible à l’injustice et à la cruauté envers les animaux, aux hommes qui battent leurs femmes". Il a expliqué à la psychologue avoir entretenu de multiples relations pour éviter de se retrouver seul si l'une le quittait car la séparation et la solitude sont extrêmement difficiles, une question "douloureuse" pour lui. A-t-il déjà été agressé ? "A priori, non. Il dit ne pas avoir subi d'agressions notamment à caractère sexuel."
9h39. Le fond des entretiens. La psychologue à la barre explique qu'elle n'a pas abordé les faits liés à Maëlys ou Arthur Noyer lors du premier entretien. Lors de la deuxième ou troisième rencontre, le suspect lui semblait un peu plus ouvert. "C'est comme s'il distribue des pièces du puzzle, mais pas tout." Ses relations avec ses parents ? Un amour pour sa maman, une relation plus distante avec son père. Au plan scolaire, elle qualifie son parcours de "médiocre", il n'a aucun diplôme et a arrêté les études (BEP vente et CAP mécanique) pour entrer dans l'armée. "On parle peu des sentiments et lui-même semble avoir du mal avec ces sujets" dit à la barre la psychologue. L’experte évoque aussi "un sentiment d’irréalité" chez Nordahl Lelandais, le fait "de ne pas se sentir sujet de sa vie", "l’impression d’assister à sa vie plus que de la vivre".
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Gérer mes choix9h30. Froid, distant, déni, self-control et pièces de puzzle. Parlant de Nordahl Lelandais, Hélène Dubost explique : "J'ai toujours rencontré quelqu'un qui était dans la maitrise et qui se contrôle, quelqu’un qui livre des pièces de puzzle, et qui demande à l'autre de le reconstituer. Il est extrêmement froid et distant, dans la maîtrise, incapable d’une expression spontanée. Il s'est présenté d'abord comme une victime d'Arthur Noyer et qu'il s'est bien défendu" (lors de la bagarre, ndlr). Lors des premiers entretiens, il "nie les faits" puis la troisième fois reconnaît le soir des faits "avoir bu et pris de la cocaïne". Nordahl Lelandais apparaît comme "très attentif" et "quelqu'un qui ne s'exprime pas de manière spontanée" selon elle. Il "rectifiait s'il considérait que je n'avais pas noté ce qu'il fallait". Lors des entretiens, il a toujours procédé par allusions, digressions, évitements.
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Gérer mes choix9h20. L'audience est ouverte. On débute cette matinée avec une experte, psychologue clinicienne, Hélène Dubost s'avance à la barre. Elle a rencontré, avec une consœur, l'accusé à neuf reprises, dont trois en prison, entre février et mai 2018. C'était précisément au centre hospitalier psychiatrique du Vinatier à Bron (Métropole de Lyon) et en prison à Saint-Quentin-Fallavier (Isère).
9h00. Le programme de la semaine. Ce lundi, la cour va entendre les experts psychiatres et psychologues. Il sera question de dresser un portrait plus fin, plus intime, rentrer dans la tête de l'accusé. Pas simple. Mardi, ce seront les plaidoiries et le réquisitoire de l'avocate générale, avant un verdict attendu mercredi. Bernard Boulloud, l'avocat de la famille Noyer, va plaider le meurtre, tandis que la défense, représentée par Alain Jakubowicz, va plaider les coups volontaires ayant entrainé la mort sans l'intention de la donner.
8h45. L'affluence. Le public devant le palais de justice est toujours nombreux, derrière des barrières métalliques, à espérer vouloir entre dans la salle, à attendre dehors sous les parapluies et sous un ciel gris et très nuageux ce lundi matin. Certains nous confiaient il y a quelques jours : "Paraît-il qu'il faudrait venir à 5h15..." pour avoir une place.
8h25. L’audience commence à 9 heures, au palais de justice de Chambéry. Suivez cette sixième journée d'audience en direct dans cet article ou sur les comptes Twitter de nos reporters Christophe Van Veen, Véronique Pueyo, Céline Loizeau et Anabelle Gallotti.
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