Il s'est assis à la gauche de son nouveau président, Olivier Létang, qui a pris soin de l'introniser, plutôt fier de son coup et de sa recrue. « Je suis très heureux de vous présenter Amadou qui nous a rejoints cette semaine, a dit Létang. Cela a été un long chemin afin qu'il nous rejoigne car son ancien club ne voulait pas le laisser partir, mais finalement je remercie ce club. On a trouvé un bon accord, intelligent pour tout le monde. Amadou a su résister aux pressions des clubs intéressés par son profil et on est ravis qu'il rejoigne la nouvelle équipe. On s'est rencontrés fin mai avec Amadou pour la première fois et c'est un garçon très intelligent, d'une grande maturité, qui parle cinq langues. Il connaît déjà tous les prénoms de ses coéquipiers et je n'ai aucun doute sur sa capacité à s'intégrer ».
« J'aime aller au duel pour gratter des ballons, ma taille (1,95m) me permet d'aller en chercher de la tête et je suis plutôt à l'aise techniquement avec le ballon »
Et puis Onana a répondu aux questions, pas stressé pour un sou, souriant, libre, facile. « C'est un plaisir d'être ici, les dirigeants du LOSC se sont donné beaucoup de mal pour que je sois là. Dès lors que j'ai su que Lille s'intéressait à moi, la décision était évidente. Beaucoup de choses m'ont convaincu de choisir le LOSC, c'est un club mythique, qui a toujours fini dans le top 4 (depuis trois ans) et a été champion la saison passée. C'est une opportunité de grandir dans un club pro et de jouer le haut du tableau dans un club ambitieux. Et puis bien sûr, signer à Lille me permet de revenir vivre à une heure de la maison (en Belgique), cela a été un élément ».
On lui parle alors de la forte tradition belge du LOSC, incarnée par les passages dans un passé proche de Kevin Mirallas, Divock Origi ou Eden Hazard, dont il n'ignore rien. « Toutes ces bonnes relations avec les joueurs belges, oui, je pense que ça a joué. Ils ont fait des belles carrières. Entre Lille et la Belgique, la relation a toujours été bonne. » On lui demande ensuite de décrire son profil, son poste, ses préférences. « Je me sens plus à l'aise au milieu de terrain, comme n° 6 ou n° 8, plutôt central et défensif. Mes qualités ? Je ne veux pas trop en parler, je laisse le public en parler mais je suis plutôt un joueur box-to-box (d'une surface à l'autre). J'aime aller au duel pour gratter des ballons, ma taille (1,95m) me permet d'aller en chercher de la tête et je suis plutôt à l'aise techniquement avec le ballon. »
Olivier Létang précise qu'il sera disponible pour le match de dimanche à Metz, et que son contrat ayant été « homologué par la Ligue ». Sera-t-il au top ? « J'ai eu le Covid il y a deux semaines puis j'ai repris une préparation normale avec Hambourg. Je suis à disposition du coach et je ferai tout pour l'aider du mieux que je peux ». Son adaptation, à un nouveau pays et à une autre culture ? Il a grandi au Sénégal jusqu'à l'âge de 11 ans, a été formé en Belgique pendant quatre ans puis a rejoint l'Allemagne à 15 ans. Il aura 20 ans le 16 août et la France sera déjà son quatrième pays. Il parle cinq langues (Français, Allemand, Anglais, Néerlandais et Wolof) et dégage face aux micros l'image d'un trentenaire aguerri. Tout a l'air si facile. « Ah bon, vous trouvez ? Je ne sais pas, j'ai toujours été comme ça. Alors, merci maman et merci à mes grands-parents pour l'éducation ».
Létang précise que le vestiaire a mis une journée à l'accepter et le joueur répond qu'il se laisse porter. « Je n'ai rien de spécial à faire pour m'intégrer, ce n'est pas mon premier déménagement vous savez, je me suis intégré partout. À 11 ans, je faisais déjà des allers et retours entre le Sénégal et la Belgique. Et puis on a des top gars dans le vestiaire, avec des top caractères. » Il est le capitaine des Espoirs belges et trouve « ça déjà pas mal » mais il vise l'équipe première, celle des Diables (« ce serait la suite logique ») et compte sur le LOSC pour y parvenir. Il dit s'être toujours intéressé à la Ligue 1. Des idoles, une référence, un ou plusieurs modèles ? « Ronaldinho est le joueur qui me faisait rêver, même si on ne joue pas au même poste. Et sinon, je me réfère à des joueurs comme (Frenkie) De Jong (FC Barcelone), (Paul) Pogba (Manchester United) ou Tanguy Ndombélé (Tottenham), qui occupent le même poste que moi et dont je m'inspire au quotidien ». Les présentations sont faites et si Jocelyn Gourvennec le veut bien, Onana pourrait faire ses débuts en L1, dès dimanche, à Metz.
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