Une province où l’ensemble des Ontariennes et Ontariens ont facilement accès à un soutien de haute qualité en matière de santé mentale et de lutte contre les dépendances tout au long de leur vie, quand et où ils en ont besoin.
Chaque année, plus d’un million de personnes en Ontario sont confrontées à des problèmes de santé mentale et de dépendance. La plupart d’entre nous connaissent quelqu’un, un ami, un membre de la famille ou un collègue, aux prises avec ce genre de problèmes. Notre gouvernement s’est engagé à remettre sur pied notre système de soins de santé mentale défaillant et fragmenté afin que les patients puissent accéder aux soins de qualité qu’ils méritent et dont ils ont besoin.
C’est pourquoi notre gouvernement accorde autant d’importance à la santé mentale et aux dépendances qu’à tout autre problème de santé. Nous allons investir 3,8 milliards de dollars sur 10 ans pour développer et mettre en place un système exhaustif et connecté de santé mentale et de lutte contre les dépendances pour les Ontariennes et les Ontariens.
En juin dernier, j’ai créé le poste de ministre associé délégué à la Santé mentale et à la Lutte contre les dépendances au sein de mon cabinet et j’ai nommé le ministre associé Michael Tibollo pour faire progresser cet important dossier pour notre gouvernement. Le ministre Tibollo a travaillé en étroite collaboration avec notre ministre de la Santé, Christine Elliott, afin de combler les lacunes du système de santé mentale et de dépendance de l’Ontario.
Grâce à leur travail exceptionnel, je suis heureux de présenter la nouvelle stratégie globale de notre gouvernement – Vers le mieux-être : un plan pour bâtir le système ontarien de santé mentale et de lutte contre les dépendances.
Cette stratégie est le fruit de consultations tenues avec des centaines d’organismes de santé mentale et de lutte contre les dépendances, des membres du personnel de première ligne, des hôpitaux, des défenseurs du système, des spécialistes et des personnes ayant un vécu personnel. Vers le mieux-être : un plan pour bâtir le système ontarien de santé mentale et de lutte contre les dépendances contribuera à améliorer les services de santé mentale des collectivités de l’Ontario et à soutenir les patients et les familles qui vivent avec des problèmes de santé mentale et de dépendance.
La population de l’Ontario est, et sera toujours, la priorité de notre gouvernement. Nous sommes déterminés à créer un Ontario où chacun est pleinement soutenu dans son cheminement vers le mieux-être mental. Nous continuerons à écouter les personnes qui sont le plus touchées à mesure que nous mettrons en œuvre notre nouveau plan. Parce que la santé mentale est aussi une question de santé.
Doug FordPremier ministre
Chaque jour, les Ontariennes et les Ontariens se battent pour trouver l’aide dont ils ont besoin lorsqu’ils sont confrontés à un problème de santé mentale ou de dépendance. Les patients attendent trop longtemps pour recevoir des soins urgents. Les services offerts sont inégaux et incohérents, et présentent trop de lacunes.
Cette situation entrave le bon fonctionnement du système de santé mentale et de dépendance de l’Ontario depuis des décennies.
Dans le cadre de mon travail au sein du conseil d’administration de Durham Mental Health, j’ai pu constater par moi-même les lacunes dans les soins qui conduisent les personnes à se retrouver sur des listes d’attente, ainsi que les difficultés que doivent surmonter les Ontariennes et les Ontariens pour s’orienter dans un système complexe.
En 2010, j’ai travaillé au sein du Comité spécial de la santé mentale et des dépendances, composé de membres issus de tous les partis. Nous avons écouté les témoignages de plus de 230 personnes et reçu plus de 300 soumissions. Ces témoignages ont débouché sur 23 recommandations, notamment la création d’un centre névralgique pour concevoir, gérer et coordonner le système.
Plus tard, en tant que première personne nommée au poste d’ombudsman des patients de la province, j’ai entendu des Ontariennes et des Ontariens m’avouer se sentir perdus dans un système défini par sa complexité. Sentant qu’ils n’avaient nulle part où aller, ils se sont tournés vers l’hôpital pour se faire soigner.
En tant que ministre de la Santé, j’entends parler des changements que les Ontariennes et les Ontariens s’attendent à voir dans le système de santé mentale et de lutte contre les dépendances de notre province. Au cours des 19 séances de consultation qui ont eu lieu, nous avons entendu que les patients et les familles sont laissés à eux-mêmes dans un système confus, car ils attendent trop longtemps pour recevoir les services dont ils ont besoin.
Ces témoignages, qui couvrent plusieurs décennies, montrent clairement les difficultés rencontrées par les Ontariennes et les Ontariens face au système de santé mentale et de lutte contre les dépendances. Désormais, nous ne pouvons plus accepter le statu quo.
Grâce à la mise en place de Vers le mieux-être : un plan pour bâtir le système ontarien de santé mentale et de lutte contre les dépendances, l’Ontario tourne un chapitre de son histoire. Cette feuille de route, qui repose sur quatre piliers, trace une voie claire vers des améliorations significatives des soins prodigués aux Ontariennes et aux Ontariens, grâce à un investissement sans précédent de 3,8 milliards de dollars sur dix ans que notre gouvernement consacrera à l’expansion des services de santé mentale et de lutte contre les dépendances.
En décembre 2019, l’Ontario a finalement mis en place ce qui avait été recommandé pour la première fois il y a près de dix ans : le Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances au sein du ministère de la Santé de l’Ontario. Pour la première fois dans l’histoire de l’Ontario, ce nouveau centre sera le vecteur de cette vaste transformation nécessaire pour permettre une amélioration significative de la qualité et de l’accessibilité des services. Le centre servira d’assises à Vers le mieux-être.
Il faudra du temps pour créer un système de santé mentale et de lutte contre les dépendances sur lequel les Ontariennes et les Ontariens pourront compter. En travaillant ensemble, nous bâtirons un système de santé mentale et de lutte contre les dépendances qui répondra aux besoins de l’ensemble de la population ontarienne.
Christine ElliottSous-ministre et ministre de la Santé
En Ontario, de nombreuses personnes sont touchées par des problèmes de santé mentale ou de dépendances. Notre gouvernement s’est engagé à prendre des mesures à cet égard et je suis heureux que le premier ministre Ford m’ait chargé de travailler avec la ministre Elliott pour trouver des solutions.
Avant mon entrée en fonction, j’ai été pendant près de dix ans président d’une communauté thérapeutique résidentielle, où je suis devenu conseiller agréé en toxicomanie. J’ai travaillé avec des personnes condamnées pour trafic et consommation de drogues, avec des personnes victimes de leur dépendance et avec leurs familles. Je pense aux personnes qui n’ont pas survécu à une surdose ainsi qu’à leurs proches, et je prie pour eux.
J’ai vu le contrôle que les drogues peuvent avoir et le mal qu’elles causent. J’ai contribué à l’élaboration de stratégies visant à surmonter la dépendance et à favoriser l’emploi ou l’éducation.
Dans les services d’urgence, j’ai vu les soins dispensés dans les couloirs. J’ai vu des overdoses, des épisodes psychotiques, des jeunes aux prises avec des pensées suicidaires et d’autres ayant besoin d’aide, se faire renvoyer chez eux, en attendant que le même scénario se reproduise. J’ai vu des policiers passer des heures dans les salles d’urgence à attendre avec des personnes en situation de crise.
Je me suis rendu dans des collectivités éloignées où le suicide est trop souvent une issue tragique à la souffrance.
J’ai vu des gens changer de vie grâce à l’aide fournie par les services de traitement, à l’amour de leur famille, au soutien de leurs pairs et à leur propre détermination. Mais les Ontariennes et les Ontariens savent qu’il peut être difficile d’accéder à des services essentiels de santé mentale et de lutte contre les dépendances.
Les Ontariennes et les Ontariens font face à ces défis depuis trop longtemps et veulent que des mesures soient prises. L’année dernière, j’ai commencé à parcourir la province pour écouter ce qu’ils avaient à dire sur la mise en place de meilleurs services de santé mentale et de lutte contre les dépendances. Que ce soit dans les grandes villes ou dans les collectivités éloignées du Grand Nord, j’ai parlé avec des membres d’organismes communautaires, des prestataires de soins de santé de première ligne, des spécialistes et des défenseurs, des premiers intervenants, des dirigeants autochtones, ainsi qu’avec des personnes ayant un vécu, leurs familles et des soignants.
Vers le mieux-être nous fait avancer dans la bonne direction. Nous tenons notre engagement à mettre en place un système de santé mentale et de lutte contre les dépendances qui soit interconnecté. Ce plan est centré sur le patient, fondé sur des données et des éléments probants, et garantit que les Ontariennes et les Ontariens pourront accéder à des services de grande qualité, où et quand ils en auront besoin.
Tout au long de la mise en œuvre cette feuille de route, nous continuerons d’écouter et de collaborer avec nos divers partenaires afin de nous assurer que ce plan fonctionne pour l’ensemble de la population ontarienne.
Je suis heureux que nous ayons entrepris cette démarche pour donner à la population de l’Ontario un système accessible, de haute qualité et capable de répondre aux exigences de nos collectivités.
Michael TibolloMinistre adjoint délégué à la Santé mentale et à la Lutte contre les dépendances
Chaque année, plus d’un million d’Ontariennes et d’Ontariens connaissent un problème de santé mentale ou de dépendancefootnote 1 [1]. Cette réalité peut avoir de graves répercussions sur leur qualité de vie et celle de leur entourage. Elle peut réduire leur capacité de se rendre à l’école, de gagner leur vie ou d’élever une famille. Chaque semaine, plus de 500 000 Canadiennes et Canadiens prennent un congé de maladie en raison de problèmes de santé mentale et de dépendance et les conséquences sur la productivité économique de la province sont évidentes footnote 2 [2]. À titre informatif, le fardeau économique des problèmes de santé mentale au Canada peut atteindre 50 milliards de dollars par anfootnote 3 [3].
Durant les vastes consultations menées pendant un an dans les collectivités de l’Ontario, la province a eu connaissance des défis majeurs auxquels les services de santé mentale et de lutte contre les dépendances sont confrontés. Par exemple :
Aujourd’hui, en Ontario, les services sont déconnectés et fragmentés, ce qui entrave considérablement l’accès à ces services mêmes. Cela crée une certaine confusion et des difficultés à s’orienter dans les services de santé mentale et de lutte contre les dépendances. Il en résulte un système dans lequel les personnes à la recherche d’un soutien ont souvent du mal à le trouver, et elles se tournent vers les services d’urgence alors que des soins plus appropriés et efficaces peuvent leur être offerts en milieu communautaire. Par ailleurs, si la province investit actuellement plus de quatre milliards de dollars par an dans les services et les aides en matière de santé mentale et de lutte contre les dépendances, la qualité du service n’est pas uniforme, et l’on comprend assez mal ce que ces investissements importants permettent d’accomplir.
Ces défis confirment ce qui a été rapporté par le Comité spécial de la santé mentale et des dépendances de 2010. Après de vastes consultations menées auprès des Ontariennes et des Ontariens, le comité a appris que les temps d’attente sont trop longs et que les services sont déconnectés et non coordonnés.
Depuis lors, et malgré le travail acharné et l’engagement des fournisseurs de première ligne, la province n’a pas réussi à mettre en place un système de santé mentale et de lutte contre les dépendances qui permette aux habitants d’avoir accès à des soins complets dans leur collectivité et ce, malgré le fait que l’urgence de le faire s’est accrue. Les temps d’attente s’allongent, les options de soins restent déconnectées et les problèmes de dépendance, notamment aux opioïdes, s’aggravent.
En résumé, il est donc plus que jamais nécessaire d’agir.
En lançant et en mettant en œuvre Vers le mieux-être, l’Ontario mettra en place un système de santé mentale et de lutte contre les dépendances qui permettra à ses habitants de recevoir des services de grande qualité tout au long de leur vie, quand et où ils en ont besoin.
Comme son nom l’indique, Vers le mieux-être sert à orienter la mise en place d’un système de santé mentale et de lutte contre les dépendances exhaustif et connecté, qui tient compte des besoins des divers groupes de population de l’Ontario. Ce système sera plus facile à utiliser et permettra d’accéder à une qualité de soins adaptés aux besoins des personnes concernées. Les Ontariennes et les Ontariens ne se sentiront plus perdus et désemparés.
Pour mettre en œuvre ce plan, l’Ontario investit 3,8 milliards de dollars sur 10 ans pour étendre les programmes existants et combler les lacunes en matière de soins par des solutions et des services novateurs. Cela comprend un investissement de 1,9 milliard de dollars de la part de la province, ainsi qu’un investissement de 1,9 milliard de dollars issus de l’entente partagée de financement des priorités avec le gouvernement fédéral.
Vers le mieux-être profitera aux Ontariennes et aux Ontariens, notamment aux enfants et aux jeunes, aux populations autochtones, aux francophones, aux premiers répondants, aux étudiants, aux personnes aux prises avec la justice et à celles en situation d’itinérance. Elle permettra de mettre en place un système capable de répondre plus efficacement aux besoins de chacun, qu'il s’agisse d’un problème de santé mentale léger à modéré ou d’une maladie grave et importante.
La mise en œuvre de cette feuille de route nécessitera une approche pangouvernementale, accompagnée d’investissements dans les services fournis par les ministères partenaires, tels que le ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires, le ministère des Affaires municipales et du Logement, le ministère du Solliciteur général, le ministère de l’Éducation et le ministère des Affaires autochtones, entre autres. La feuille de route nécessitera également qu’une communication cohérente et permanente soit établie entre, d’une part les nombreux partenaires œuvrant dans le secteur de la santé mentale et de la lutte contre les dépendances, et d’autre part les enfants, les jeunes, les adultes et les personnes âgées qu’ils servent, afin de garantir que leurs besoins sont satisfaits, dans le présent comme dans l’avenir.
La mise en place d’un système de santé mentale et de lutte contre les dépendances exhaustif et interconnecté prendra du temps, mais c’est la bonne chose à faire. Tout le monde en Ontario mérite de recevoir des soins en matière de santé mentale et de lutte contre les dépendances de la plus haute qualité. Santé et santé mentale vont de pair.
Vers le mieux-être est un plan élaboré du bas vers le haut. Au cours de la dernière année, le gouvernement s’est entretenu avec des centaines d’Ontariennes et d’Ontariens dans différentes collectivités, notamment Barrie, Ottawa, London, North Bay, Kitchener-Waterloo, Niagara, Windsor, Brockville, Thunder Bay et Toronto, et dans la région du grand Toronto. D’autres discussions ont eu lieu à Guelph, Sarnia, Goderich, Sandy Lake et Sioux Lookout, mais également avec des organisations communautaires de base, des fournisseurs de soins de santé de première ligne, des dirigeants, des experts et des défenseurs du système de santé, ainsi que des personnes ayant vécu des problèmes de santé mentale et de dépendance, leur famille et les soignants. Des personnes possédant de l’expérience et une expertise en matière de santé mentale et de dépendances au sein des populations autochtones, des représentants de municipalités, d’associations et du système de justice y ont également contribué. L’engagement auprès des collectivités autochtones et d’autres groupes prioritaires se poursuivra.
Les discussions ont révélé que les Ontariennes et les Ontariens sont favorables au travail fondamental nécessaire pour soutenir un système de santé mentale et de lutte contre les dépendances efficace, mais qu’ils croient également à l’urgence d’investir dans les services et les aides à l’échelle de la province. Trois conclusions principales ont donné lieu à un large consensus :
Par-dessus tout, les rétroactions ont mis l’accent sur la nécessité d’investir dans des services communautaires visant la santé mentale et la lutte contre les dépendances. La plupart des participants ont aussi convenu que le système est trop fragmenté et qu’il tirerait avantage d’une plus grande intégration afin d’améliorer l’accès et de garantir une meilleure harmonisation avec les partenaires offrant des soins primaires et actifs. La province s’est engagée à une mobilisation continue auprès des partenaires du secteur, des chercheurs cliniques, des soignants et des personnes ayant un vécu personnel.
Les consultations ont confirmé que le système doit relever plusieurs défis clés. Les voici :
Le nouveau Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances au sein du ministère de la Santé de l’Ontario servira de base à l’élaboration de Vers le mieux-être et permettra et favorisera la mise en œuvre efficace des quatre piliers du plan : des domaines d’intervention qui, exécutés ensemble, permettront de fournir les services nécessaires en tout temps et en tout lieu. Ces piliers sont les suivants :
Ces piliers et les bases sur lesquels ils reposent sont décrits plus en détail ci-dessous.
D’après ce qui ressort des consultations menées à grande échelle, le système de santé mentale et de lutte contre les dépendances de l’Ontario est actuellement confronté à une fragmentation, à une mauvaise coordination, à une qualité inégale entre les fournisseurs et les régions, et à un manque de données permettant de planifier et d’améliorer la responsabilisation.
Face à cette situation, le nouveau Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances du ministère de la Santé de l’Ontario servira de base à l’élaboration de Vers le mieux-être et sera chargé de la gestion du système, de la coordination des services et de l’amélioration réelle de la qualité afin d’offrir aux patients une expérience plus uniforme dans l’ensemble de la province. Pour ce faire, et en réponse aux recommandations formulées en 2010 par le Comité spécial de la santé mentale et des dépendances, le nouveau Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances pourra :
Le nouveau Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances standardise et organise mieux le système, mais il sera également responsable de la mise en œuvre efficace des quatre piliers de la feuille de route.
Le nouveau plan de santé mentale et de lutte contre les dépendances de l’Ontario permettra d’accéder plus facilement à des aides de haute qualité fondées sur des éléments probants tout au long de la vie d’une personne.
En guise de première étape vers la mise en place d’un système de grande qualité, et en réponse aux recommandations formulées par le Comité spécial de la santé mentale et des dépendances de 2010, l’Ontario élaborera un nouveau cadre de services essentiels. Ce cadre délimitera et définira les principaux services de santé mentale et de lutte contre les dépendances financés par la province qui seront offerts aux Ontariennes et aux Ontariens, quel que soit leur lieu de résidence.
Bon nombre des services communautaires de santé mentale et de lutte contre les dépendances de l’Ontario, et le système provincial utilisé pour en assurer le suivi, ont évolué naturellement à l’échelle locale en réponse à des facteurs tels que la désinstitutionnalisation et la fermeture de nombreux hôpitaux psychiatriques et la suppression de leurs lits dans les années 1960 et 1970. Ainsi, le système s’en trouve fragmenté, comptant plus de 600 organismes communautaires de santé mentale et de lutte contre les dépendances qui offrent des services dont la disponibilité et la qualité varient.
Des normes de services essentiels seront également élaborées afin de définir les attentes des fournisseurs sur la manière dont chaque service essentiel doit être fourni, de sorte que les Ontariennes et les Ontariens puissent être assurés de vivre une expérience identique où qu’ils aillent. Ces normes seront incluses dans les ententes de responsabilité des fournisseurs de services et favoriseront les activités d’amélioration de la qualité.
Le Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances travaillera avec les personnes ayant vécu ces expériences, avec les fournisseurs de services et les chercheurs cliniques afin de valider et de définir les services fondés sur des éléments probants, tels que le soutien par les pairs, qui sont nécessaires pour répondre aux besoins de santé mentale et de lutte contre les dépendances des Ontariennes et des Ontariens. Ce nouveau cadre s’appuiera sur le travail existant concernant les services essentiels de santé mentale destinés aux enfants et aux jeunes.
Définir clairement les services essentiels de santé mentale et de lutte contre les dépendances financés par les fonds publics permettra aux Ontariennes et aux Ontariens de mieux comprendre les possibilités de soins qui leur sont offertes et d’obtenir de l’aide.
Une approche axée sur les niveaux de besoins, comme définie dans le cadre provincial régissant les services essentiels, permet de mettre plus facilement en relation des fournisseurs de tous les établissements communautaires, de soins primaires et de soins actifs.
Adapter un outil de filtrage et d’aiguillage fondé sur des éléments probants aux services essentiels permettra aux Ontariennes et aux Ontariens d’être jumelés plus rapidement au service essentiel approprié.
Ce cadre permet de cibler des investissements afin de combler les lacunes et d’assurer un accès équitable.
Grâce à ces normes de service, les fournisseurs tout comme les Ontariennes et les Ontariens connaîtront les attentes en matière de prestation de service.
Les personnes ayant des besoins importants ou complexes peuvent recourir aux services hautement spécialisés, intensifs. Les besoins en matière de santé mentale et de dépendance de cette population sont les plus minimes et le coût des services connexes est le plus élevé.
Les services essentiels proposés pour cette population peuvent comprendre :
Les personnes ayant des besoins modérés à sévères peuvent recourir aux services spécialisés et intensifs. Les besoins en matière de santé mentale et de dépendance de cette population sont les plus importants et les services connexes sont moins onéreux que ceux offerts aux personnes ayant des besoins importants ou complexes.
Les services essentiels proposés pour cette population peuvent comprendre :
Les personnes ayant des besoins modérés peuvent recourir aux services qui sont destinés aux personnes ayant des besoins modérés en matière de santé mentale et de dépendance. Les besoins en matière de santé mentale et de dépendance de cette population sont les plus importants et les services connexes sont moins onéreux que ceux offerts aux personnes ayant des besoins modérés à importants.
Les services essentiels proposés pour cette population peuvent comprendre :
Les personnes ayant des besoins faibles peuvent recourir aux services et aides en matière d’intervention précoce et d’autogestion Les besoins en matière de santé mentale et de dépendance de cette population sont plus importants et les services connexes sont moins onéreux que ceux offerts aux personnes ayant des besoins modérés.
Les services essentiels proposés pour cette population peuvent comprendre :
Le grand public peut recourir aux en matière de prévention et promotion de la santé axées sur la population. Les besoins en matière de santé mentale et de dépendance de cette population sont les plus importants et les moins coûteux.
Les services essentiels proposés pour cette population peuvent comprendre la prévention et la promotion.
Les services essentiels proposés sont offerts à de nombreux endroits, notamment dans les centres de soins de santé publique, les écoles, les centres de soins de santé primaire, les organismes communautaires œuvrant dans le domaine de la santé mentale, les hôpitaux, et parfois dans le cadre de programmes de soins de santé virtuels. Au fil du temps, certains de ces services pourront être harmonisés avec les équipes Santé Ontario.
Les services essentiels seront définis et validés en s’appuyant sur les commentaires et la collaboration de partenaires du système, de chercheurs cliniques, de personnes ayant un vécu personnel et de leur famille.
Le nouveau Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances sera la pièce maîtresse de l’approche de l’Ontario pour améliorer la qualité et favoriser la responsabilisation dans le système de santé mentale et de lutte contre les dépendances. Il en résultera des améliorations réelles et considérables de la performance du système et de la qualité des soins de santé mentale et de lutte contre les dépendances que recevront les Ontariennes et les Ontariens.
En tirant parti du savoir-faire en matière de pratiques exemplaires utilisées par d’anciens organismes, Action Cancer Ontario et Qualité Santé Ontario — y compris la coordination du système, la planification fondée sur les données et l’élaboration de normes — le Centre d’excellence pour la santé mentale et les dépendances s’appuiera sur le nouveau cadre de services essentiels qui définira et normalisera le système, en plus de fournir des orientations claires. Ainsi, le Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances sera en mesure de cerner les lacunes de services, de déterminer des paramètres de rendement, de définir le lien entre les services et les résultats, d’instaurer des indicateurs de niveau de service, d’indiquer les résultats liés aux attentes, ainsi que de cerner les données et les besoins numériques en matière de santé des fournisseurs de service. Le Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances collaborera étroitement avec des experts en conception de systèmes, des fournisseurs de services, des personnes ayant un vécu personnel, des familles et des chercheurs cliniques, pour mettre en pratique leurs vastes recherches.
Cette approche est conçue pour garantir l’équité quant à la qualité et la prestation des services de santé mentale et de lutte contre les dépendances dans l’ensemble de l’Ontario, tout en favorisant également les décisions fondées sur des données probantes et l’amélioration de la responsabilisation pour assurer une expérience meilleure et plus uniforme pour les patients.
Au début des années 2000, le système de soins en cancérologie en Ontario reflétait bon nombre des problèmes similaires qui pèsent actuellement sur le système de traitement des problèmes de santé mentale et de dépendance de la province : un système fragmenté, des données médiocres sur les patients et les services, un degré d’information insuffisant à l’échelle du système, de longs délais d’attente et une qualité de service inégale. Aujourd’hui, après une révision complète concluante du système de soins en cancérologie de la province, les taux de survie au cancer en Ontario sont parmi les meilleurs au monde. Cette initiative a été menée et mise en œuvre par Action Cancer Ontario, un organisme provincial révolutionnaire chargé d’améliorer durablement la qualité des soins reçus par les Ontariennes et les Ontariens.
Entre 2001 et 2005, l’Ontario s’est attaqué aux enjeux auxquels faisait face le système de soins en cancérologie grâce à deux mesures :
Ainsi, l’Ontario a constaté des améliorations notables des services de traitement du cancer :
Cette amélioration du système de traitement du cancer, et de bien d’autres, a été possible grâce à l’approche qualité d’Action Cancer Ontario. La clé du succès a été l’identification d’un ensemble précis de priorités fondé sur des données probantes et étayé par des éléments de mesure complets, un leadership clinique fort et des responsabilisations claires avec un financement lié à des résultats attendus. Cette approche comprenait également une planification solide du système, axée sur l’établissement d’une infrastructure, de capacités et l’amélioration de la qualité. La réussite de cette approche s’est dès lors répercutée sur les soins rénaux en Ontario, pour un système plus équitable et davantage de services à domicile.
Aujourd’hui, tandis que la province souhaite réformer son système de santé mentale et de lutte contre les dépendances, les mêmes stratégies vont être adaptées à ce système pour établir un programme axé sur la qualité, donnant lieu à des améliorations notoires. Le Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances s’en remettra à l’expertise combinée de Santé Ontario, comprenant actuellement Action Cancer Ontario, pour améliorer considérablement le service aux personnes vivant avec des problèmes de santé mentale et de dépendance. La compréhension des besoins uniques des collectivités autochtones est particulièrement importante pour le Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances afin de combler les inégalités, les écarts et les disparités subis par les peuples autochtones en Ontario. Ce Centre s’appuiera sur des partenariats collaboratifs et sur une meilleure intégration des services de santé mentale et de dépendance, de manière à promouvoir l’équité en santé et à améliorer l’accès à des services de qualité élevée, comme Action Cancer Ontario l’a fait avec les services de cancérologie – en tenant compte des défis uniques du système de santé mentale et de lutte contre les dépendances.
Les données joueront un rôle essentiel pour favoriser à la fois la qualité des services et la responsabilisation. Le ministère de la Santé et Santé Ontario, par l’intermédiaire du Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances, proposeront une initiative relative à la santé mentale et à la lutte contre les dépendances, fondée sur les données et le numérique en vue de faciliter la prestation de meilleurs soins, la production de rapports sur le rendement et le suivi de la valeur des investissements. En voici les principaux éléments :
Grâce à ces initiatives, les clients ne devraient plus avoir à répéter leur histoire plusieurs fois, et seront mieux compris et soutenus lorsqu’ils recevront des services de santé mentale et de lutte contre les dépendances. Les fournisseurs de première ligne auront accès à une représentation complète du cheminement de leurs clients en matière de santé. Le gouvernement, et Santé Ontario, y compris le Centre d’excellence, tireront avantage d’une amélioration de la collecte de données aux fins de mesure du rendement et de responsabilisation dans l’ensemble du continuum de soins.
Le respect de la vie privée des clients étant une priorité absolue, la confidentialité, la sécurité et l’intégrité du système de données sont primordiales. La province veillera à ce que tous les dossiers de santé soient sécurisés et protégés, et à ce que les clients puissent fournir clairement un consentement éclairé concernant la manière dont ces données sont utilisées et échangées.
Pour mettre en place Vers le mieux-être, l’Ontario investit 3,8 milliards de dollars sur 10 ans pour développer les services existants et créer des solutions novatrices, y compris des investissements immédiats destinés à combler les lacunes urgentes en matière de soins.
Une approche pangouvernementale sera essentielle à la réussite de cette feuille de route. Aussi, le ministère de la Santé et le Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances continueront de collaborer étroitement et avec les ministères partenaires pour appuyer et renforcer les nombreux points d’entrée dans le système et de la population desservie.
Inspiré par le cadre des services essentiels, qui fournit une approche fondée sur des données probantes pour établir des priorités dans les investissements, et soutenue par le Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances, l’Ontario continuera d’investir dans le développement des programmes prioritaires, notamment dans les services essentiels qui présentent des lacunes sur l’ensemble du continuum des besoins, de la prévention aux services intensifs et aigus de santé mentale et de lutte contre les dépendances.
Cerner très tôt les problèmes en la matière et intervenir à leur égard permet d’obtenir de meilleurs résultats cliniques et scolaires, de mieux contribuer à la main-d’œuvre et à la société, et de réaliser des économies dans les systèmes de soins de santé, de justice et de services sociaux. La province s’est donc engagée à élargir les services communautaires de santé mentale de première ligne destinés aux enfants et aux jeunes, et étudie des approches novatrices en matière de prestation de soins de santé. Parmi elles, mentionnons l’amélioration des services dans les dix carrefours bien-être pour les jeunes en activité en Ontario. Ces entités servent de « guichets uniques » pour les jeunes de 12 à 25 ans, offrant des services de santé mentale et de lutte contre les dépendances, des soins primaires, des services d’éducation et d’emploi, entre autres.
Les personnes souffrant de problèmes de santé mentale et de dépendances sont surreprésentées dans le système de justice et le réseau correctionnel ontariens. En fournissant un continuum intégré de services et d’aides aux clients ayant des problèmes de santé mentale et de justice, l’Ontario contribue à réduire la probabilité de récidives, les incarcérations et les hospitalisations, tout en favorisant le rétablissement et l’acquisition d’indépendance au sein de la communauté.
L’Ontario améliorera l’accès à des lits sûrs, notamment l’accès à des services de gestion des dépendances et du sevrage, et agrandira également les équipes mobiles d’intervention d’urgence, un nouveau modèle de coopération entre la police et les spécialistes en crise de santé mentale.
Par l’intermédiaire du ministère du Solliciteur général, l’Ontario investit dans une meilleure formation en matière de santé mentale et de lutte contre les dépendances pour le personnel correctionnel de première ligne et la police afin qu’ils puissent mieux détecter et servir les personnes ayant des problèmes de santé mentale et de dépendance. Il s’agit notamment de mettre l’accent sur les stratégies visant à désamorcer la situation, qui donnent aux agents de police de première ligne des options pour répondre aux personnes en détresse.
La mise au point de cette formation est en cours et se fait en partenariat avec des universitaires, des cliniciens et des spécialistes de la santé mentale et de la lutte contre les dépendances.
Afin de réduire les effets des facteurs de stress reliés au travail, l’Ontario a commencé, en avril 2019, à mettre en œuvre de multiples programmes visant à soutenir le bien-être mental du personnel correctionnel. Il s’agit notamment d’offrir une formation en leadership en matière de santé mentale à plus de 1 000 gestionnaires dans toute la province, ainsi que de former le personnel de première ligne grâce au programme de formation sur la gestion du stress et au programme de mieux-être et de résilience par la pleine conscience. Pour intégrer ces approches sur le lieu de travail, des programmes de formation destinés aux animateurs et aux enseignants ont également été élaborés pour permettre à ces programmes d’être autosuffisants et de se poursuivre sur le long terme.
Les premiers répondants sont des travailleurs de première ligne qui reçoivent des appels du 9-1-1 et d’autres appels d’urgence. Les premiers répondants regroupent la police, les pompiers, les ambulanciers, les infirmiers, les services d’aiguillage des appels d’urgence, les préposés à la gestion des urgences médicales, les agents correctionnels ainsi que les agents de probation et de libération conditionnelle. Ils ont des besoins uniques en matière de services de santé mentale et de lutte contre les dépendances en raison du stress ou des traumatismes liés à leur travail. Des soutiens propres aux services peuvent être efficaces compte tenu de la culture unique de chaque métier.
Dans le cadre d’un engagement continu visant à soutenir ceux qui aident les Ontariennes et les Ontariens lorsqu’ils en ont le plus besoin, un nouveau financement de 18,3 millions de dollars a été annoncé au début de l’année 2019 pour soutenir les personnes touchées par des problèmes de santé mentale et de dépendances dans le secteur de la justice. Le financement comprend :
Fort de ces investissements initiaux et guidé par le cadre des services essentiels, l’Ontario collaborera avec tous les premiers répondants en vue de mieux comprendre leurs besoins et leurs facteurs de stress uniques et de définir les services appropriés destinés à favoriser leur santé et leur mieux-être.
Les investissements dans les logements avec services de soutien contribueront à offrir un hébergement et du soutien aux personnes en situation d’itinérance ou percevant un revenu faible à modéré et qui souffrent de problème de santé mentale et de dépendance. Ces investissements aideront à soulager les pressions que subissent les établissements de soins actifs en offrant l’hébergement et l’aide nécessaires aux personnes souffrant de problèmes de santé mentale et de dépendance pendant leur passage de l’hôpital à la collectivité.
L’Ontario continuera à travailler en collaboration avec les partenaires et les collectivités autochtones pour élaborer conjointement des programmes et des services qui permettront aux patients autochtones d’avoir accès à des services de santé mentale, de lutte contre les dépendances et de mieux-être de grande qualité et adaptés à leur culture dans l’ensemble du continuum de soins. Cette approche permettra d’améliorer la santé mentale et le mieux-être des populations, des familles et des collectivités autochtones.
Dans le cadre des investissements continus dédiés au développement des services de santé mentale, de lutte contre les dépendances et de mieux-être pour les collectivités autochtones, l’Ontario mettra l’accent sur le soutien des initiatives dirigées par les Autochtones, qui sont axées sur la collectivité et qui utilisent une approche globale pour répondre aux besoins essentiels. Ces aspects englobent les liens entre la santé mentale et la justice pour les jeunes, la sécurité de la population, l’éducation et la protection de l’enfance.
En 2020, l’Ontario continuera à investir dans des ressources supplémentaires pour aider à améliorer l’accès aux services tout au long du continuum de soins, y compris les services adaptés à la culture des populations, des familles et des collectivités autochtones. Des fonds seront alloués à des projets de dépistage précoce et de promotion de la vie chez les jeunes qui favorisent le mieux-être des Autochtones, au moment où l’Ontario travaille avec les différentes collectivités pour étendre les services de santé mentale offerts aux élèves autochtones. Le financement permettra également de soutenir les services de santé mentale communautaires pour les femmes et les filles autochtones et les aides spécialisées pour les survivants autochtones ayant été victimes de la traite de personnes. Des ressources seront également consacrées à une meilleure coordination des services destinés aux populations et aux familles autochtones.
Grâce à Vers le mieux-être, l’Ontario entend étendre les services de santé mentale et de dépendance offerts en français par des investissements ciblés dans les services en français et des investissements plus importants à l’échelle de la province. Étant donné que la province accroît ses services en français, il sera essentiel de comprendre les besoins particuliers des francophones et d’y répondre tout au long de la mise en œuvre de ce plan, y compris l’élaboration du cadre des services essentiels. L’Ontario continuera de collaborer avec la communauté francophone dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route.
L’Ontario reconnaît qu’il existe des lacunes dans les soins qui nécessitent une attention urgente. Ainsi, Vers le mieux-être permettra de mettre en œuvre des solutions novatrices élargissant l’accès aux programmes et aux services de santé mentale et de lutte contre les dépendances dans les collectivités de tout l’Ontario, grâce à l’investissement de 3,8 milliards de dollars que la province prévoit effectuer sur dix ans.
En 2020, l’Ontario lancera le Programme ontarien de psychothérapie structurée, un programme qui offrira une thérapie cognitivocomportementale (TCC) fondée sur des éléments probants, et qui s’adresse aux personnes souffrant de dépression et d’anxiété. La TCC est reconnue comme étant une intervention efficace en matière de dépression et d’anxiété, les problèmes de santé mentale qui touchent le plus couramment les Ontariennes et les Ontariens. Elle renforce la résilience en aidant les personnes à acquérir des aptitudes qui leur permettront de gérer leur maladie mentale et leur bien-être général tout au long de leur vie. Elle peut réduire le nombre de visites et d’admissions aux services d’urgence en Ontario, contribuant à l’objectif provincial plus large de mettre fin aux soins de couloir.
Le Programme ontarien de psychothérapie structurée sera le premier du genre au Canada quant à sa portée et son échelle; il mettra l’accent sur la qualité et rendra des comptes au public sur les résultats. Comme pour les services pris en charge par l’Assurance-santé de l’Ontario, les clients qui participent au programme n’auront rien à débourser.
Le programme sera proposé sous plusieurs formes afin de mieux répondre aux besoins du client, notamment un accompagnement téléphonique et des conseils cliniques, des groupes psychopédagogiques, une TCC en ligne, ainsi que des conseils en personne, individuellement et en groupe. Des séances en personne sont déjà offertes et se multiplieront selon les besoins. Un encadrement amélioré par téléphone sera proposé en 2020.
L’Ontario étendra le Programme ontarien de psychothérapie structurée afin de permettre à l’ensemble des Ontariennes et Ontariens d’accéder à des services adéquats, au bon moment et au bon endroit. Cela aidera à garantir que les services plus intensifs sont offerts aux personnes ayant des besoins plus importants, la dépression et l’anxiété étant prises en charge de plus en plus tôt dans le cheminement d’un client. Cette adaptation permettra d’accroître le nombre d’endroits où les soins sont prodigués et de diversifier ces derniers, et garantira que davantage de professionnels de la santé mentale et de la lutte contre les dépendances pourront accéder à des formations, ainsi qu’à un soutien et une surveillance clinique importants.
La collecte et la surveillance de données de haute qualité constitueront une composante clé de la réussite du programme. Des notes d’évaluation seront recueillies à chaque séance d’un client par l’entremise d’une approche novatrice fondée sur des mesures. Cela assurera un accès à des données sur le rendement qui surveilleront les progrès d’un client afin de pouvoir apporter des ajustements aux endroits où des améliorations sont encore nécessaires.
Ce nouveau programme s’appuie sur le programme de calibre mondial du Royaume-Uni qui offre d’excellents résultats. Des psychologues, des psychothérapeutes, des travailleurs sociaux, des ergothérapeutes et des infirmières offrent des soins liés à la dépression et l’anxiété dans divers établissements communautaires.
Les dix années de succès du programme du Royaume-Uni indiquent que traiter la dépression et l’anxiété dans la communauté a des répercussions positives à bien des égards. Soixante-cinq pour cent des clients ont vu leur anxiété et leur dépression s’améliorer considérablement, des personnes atteintes de maladies chroniques, comme le diabète, ont constaté une amélioration de la prise en charge de leur maladie et des résultats de santé, et de nombreuses autres souffrant d’anxiété et de dépression, qui avaient accès au service de santé mentale alors qu’elles cherchaient du travail, y sont revenues plus rapidement que leurs pairs qui n’y avaient pas accès footnote 4 [4] .
Ici, en Ontario, le programme sera offert aux enfants, aux jeunes d’au moins 10 ans, aux adultes, aux familles et aux aînés. Des services seront proposés dans divers établissements de santé et de santé mentale à proximité de leur domicile, et à distance par téléphone ou en ligne. Le gouvernement élargit le service à large bande dans le nord de l’Ontario, ce qui permettra à davantage d’Ontariennes et d’Ontariens d’accéder aux volets en ligne du programme.
Il est important de disposer de liens plus forts entre le système de santé mentale et de lutte contre les dépendances, le système d’aide sociale et les services à la personne dans un sens plus large. Compte tenu de la prévalence élevée de la dépression et de l’anxiété chez les bénéficiaires d’une aide sociale, il est essentiel que les services de santé mentale et de lutte contre les dépendances, ainsi que d’autres programmes, comme des aides en matière d’emploi, soient étroitement harmonisés. À compter de 2020, ce programme pilote permettra aux bénéficiaires de l’aide sociale d’accéder directement aux services du Programme ontarien de psychothérapie structurée, financé par des fonds publics, en vue d’appuyer leur retour au travail.
Le Programme ontarien de psychothérapie structurée offre des services à divers clients atteints de dépression et d’anxiété, depuis plusieurs points d’accès, avec des cheminements cliniques conçus pour répondre aux besoins de chaque personne pour garantir les résultats et assurer son rétablissement.
La province met au point des solutions novatrices pour les enfants et les jeunes atteints de troubles du spectre autistique (TSA), dont 70 % ont également reçu un diagnostic de troubles mentaux. Il s’agit notamment d’assurer la formation et le perfectionnement professionnel des prestataires de services de santé mentale et d’autisme, afin de renforcer les capacités du secteur et de faciliter l’intégration de compétences en matière de santé mentale et d’autisme. Ces mesures faciliteront également l’intégration des services de santé mentale et d’autisme, et amélioreront les aides en matière de santé mentale offerts aux enfants et aux jeunes autistes ainsi qu’à leurs familles.
En réponse aux recommandations formulées par le Comité consultatif sur l’autisme de l’Ontario, la province élaborera, pilotera et évaluera en 2020 un nouveau cadre de prestation de services qui intègrera les soins de santé mentale et de l’autisme de manière complémentaire, collaborative et axée sur le client, au niveau local dans des cadres communautaires. Ce nouveau cadre permettra d’offrir aux enfants et aux jeunes atteints d’autisme une thérapie cognitivocomportementale de qualité, fondée sur des données probantes et adaptée aux troubles du spectre autistique, tout en renforçant la capacité des prestataires de services aux autistes et des cliniciens en santé mentale à répondre aux besoins de leurs clients en matière de santé mentale grâce à un programme de formation complet.
Ce travail permettra d’améliorer les résultats pour les enfants et les jeunes atteints de TSA et ayant des besoins concomitants en matière de santé mentale grâce à une approche coordonnée et intersectorielle de la conception et de la mise en œuvre des programmes.
Près d’un habitant de l’Ontario sur cinq connaîtra des problèmes de lutte contre les dépendances dans sa viefootnote 5 [5] ), notamment des problèmes de drogues et d’alcool. Le nombre d’Ontariennes et d’Ontariens qui reviennent au service d’urgence dans les 30 jours pour une consultation liée à une consommation de substance a augmenté de 50 % entre 2014-2015 et 2018-2019 (Système national d’information sur les soins ambulatoires). Les investissements dans les services de traitement des dépendances, de la prévention au traitement intensif, permettront d’améliorer la qualité et d’élargir l’offre dans toute la province.
Conscient de la gravité continue de la crise des opioïdes, l’Ontario s’est engagé à s’attaquer activement aux méfaits liés à la consommation d’opioïdes et à soutenir les personnes aux prises avec des problèmes de dépendance pour leur fournir l’aide dont elles ont besoin. Pour ce faire, un ensemble complet de politiques et de programmes est mis en œuvre pour lutter contre la dépendance aux opioïdes et les surdoses. L’accent sera mis sur les points suivants :
De nouveaux investissements ont été effectués pour aider à combler les lacunes dans l’accès aux services de traitement contre les troubles liés à la consommation d’opioïdes, notamment de nouvelles cliniques d’accès rapide aux traitements des dépendances, et le financement de services supplémentaires de traitement en établissement et de gestion du sevrage partout en Ontario.
L’Ontario a mis en place le programme de services relatifs à la consommation et au traitement (SCT), un nouveau modèle pour les programmes de consommation supervisée et de prévention des surdoses. Les SCTpermettront non seulement de sauver des vies en prévenant les décès par surdose, mais aussi de relier les personnes aux services de soins primaires, de traitement et de réadaptation, ainsi qu’avec d’autres services de santé et de services sociaux.
En mai 2019, le gouvernement a aussi introduit la Loi sur les bases nécessaires à la promotion et à la protection des services de santé mentale et de lutte contre les dépendances. Cette loi lui permet de poursuivre les fabricants et les grossistes d’opioïdes pour leurs actes répréhensibles présumés afin de pouvoir recouvrer les coûts passés, présents et futurs liés aux soins de santé attribuables à une maladie ou une blessure découlant de la consommation d’opioïdes. L’Ontario entend investir toute somme octroyée dans le cadre de poursuites directement dans les services de santé mentale et de lutte contre les dépendances de première ligne.
Les cliniques d’accès rapide aux médicaments contre la dépendance (cliniques ARMD) aident les personnes qui cherchent à se faire soigner pour des problèmes de consommation de substances, notamment d’opioïdes, d’alcool et d’autres substances. Les cliniques ARMD fournissent un traitement immédiat et servent de voie d’accès au traitement entre les services d’urgence et les soins primaires. Les cliniques ARMD, dont le personnel est composé de médecins et de conseillers en dépendance, fournissent aux clients des soins complets à court terme jusqu’à ce que leur état soit stabilisé. Cela inclut le traitement à l’agoniste opioïde, les services de conseil et la sensibilisation à la réduction des risques. Une fois que les patients sont stabilisés, les cliniques ARMD cherchent à les mettre en relation avec des services de soins primaires et des programmes communautaires pour un traitement et une prise en charge à plus long terme.
Il existe des cliniques ARMD nouvelles ou élargies dans plus de 30 collectivités; on en compte 54 en activité un peu partout dans la province.
Les jeunes ont les besoins les plus élevés en matière de santé mentale et de dépendance de tous les groupes d’âge. Pourtant, l’Ontario présente une lacune dans les programmes qui répondent aux besoins des jeunes en transition, définis comme des jeunes de 16 à 25 ans. Cela est particulièrement vrai pour les services de lutte contre les dépendances et pour ceux qui ont la capacité de traiter des problèmes concomitants de santé mentale et de lutte contre les dépendances.
Pour combler cette lacune, la province collabore avec les principaux chercheurs dans les domaines de la santé mentale et de la lutte contre les dépendances chez les jeunes pour élaborer un modèle de service conçu pour l’Ontario, qui vise à attirer les jeunes et à leur offrir des traitements efficaces. Appelés « carrefours bien-être pour les jeunes », ce sont des établissements qui accueillent les jeunes, et leur offrent, sans rendez-vous, des soins primaires, des services de santé mentale et de lutte contre les dépendances, et d’autres services destinés aux jeunes, comme des programmes scolaires ou d’emploi.
La province évalue actuellement le modèle dans 10 établissements. En plus d’avoir la capacité à répondre aux besoins liés à la santé mentale et à la lutte contre les dépendances des jeunes, ces établissements mettent en place un système de soins mesurés dans les services de soutien intégrés en santé mentale et en lutte contre les dépendances. Comme pour le Programme ontarien de psychothérapie structurée, les progrès réalisés par rapport aux objectifs du client sont mesurés en temps réel à chaque séance de manière à ce que les clients et les cliniciens puissent suivre l’amélioration et apporter, s’il y a lieu, des ajustements au traitement des clients.
Les vastes consultations menées en Ontario révèlent que les Ontariennes et les Ontariens ignorent de quels services ils disposent, où et comment obtenir de l’aide : des obstacles évidents subsistent. Au fur et à mesure que la province améliorera la qualité et l’accessibilité des services, Vers le mieux-être permettra aux gens de mieux comprendre l’aide qui leur est offerte dans leur collectivité, ainsi que les endroits où ils peuvent la trouver.
La province prend des mesures pour améliorer l’accès des Ontariennes et des Ontariens aux soins appropriés, au moment et à l’endroit souhaités.
Toute personne résidant en Ontario pourra appeler, envoyer un message texte ou aller sur Internet pour en savoir davantage ou pour obtenir de l’aide en utilisant :
Outre le numéro de téléphone unique et le site Web, les Ontariennes et les Ontariens auront accès à un soutien en personne afin d’être orientés concernant les services de santé mentale et de lutte contre les dépendances offerts par des points d’accès régionaux établis en Ontario. En collaboration avec les équipes de santé locales de l’Ontario, ces points d’accès régionaux seront chargés d’aider les gens à trouver les services de santé mentale et de lutte contre la dépendance dont ils ont besoin. La priorité sera de s’assurer que les Ontariennes et les Ontariens disposent d’un moyen simplifié et coordonné d’accéder immédiatement à :
En outre, un nouveau questionnaire standard permettra au personnel d’accueil d’évaluer le besoin d’une personne et de l’orienter vers les services de base appropriés dans sa région. Cela permettra aux personnes de recevoir des soins efficaces plus rapidement et de réduire les visites aux urgences et l’utilisation inappropriée des services en matière de soins actifs pour ceux qui ne requièrent pas ce type de soins.
À l’avenir, les Ontariennes et les Ontariens pourront repérer plus facilement les services et programmes grâce à un logo de qualité commun.
À l’heure actuelle, la qualité des services de santé mentale et de lutte contre les dépendances varie au sein des collectivités et dans l’ensemble de l’Ontario. En s’appuyant sur le travail des organisations qui fournissent déjà des soins de grande qualité, la province, par l’intermédiaire du Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances, affinera et établira un cadre de qualité commun, car le Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances mène un programme de qualité significatif et définit les critères auxquels les programmes doivent répondre par le biais de normes de service et d’indicateurs de niveau de service. Ce programme de qualité à l’échelle de la province permettra de tirer parti de l’excellence des services existants et de diffuser les meilleures pratiques dans tout l’Ontario.
Comme les programmes et services locaux répondent aux normes de qualité établies par le Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances, celui-ci leur fournira une icône à afficher. Ainsi, il sera plus facile pour les Ontariennes et les Ontariens de repérer les services essentiels de santé mentale et de dépendance dans leur collectivité, d’y accéder et de se fier à leur qualité. Cette nouvelle icône de qualité sera élaborée par le Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances, en consultation avec les prestataires de services de première ligne, et devrait être lancée au printemps 2022.
Le plan de santé mentale et de lutte contre les dépendances sera orienté par la transformation du système de santé élargi de l’Ontario, y compris l’introduction d’équipes Santé Ontario dans toute la province. Ces groupes sont des fournisseurs et des organismes – notamment des hôpitaux, des médecins, des fournisseurs de soins à domicile et des fournisseurs de services de santé mentale et de lutte contre les dépendances en milieu communautaire – qui sont cliniquement et fiscalement tenus d’offrir un continuum de soins complet et coordonné à la population d’une zone géographique donnée.
Les équipes Santé Ontario intègreront mieux les soutiens en matière de santé mentale et de dépendance entre les hôpitaux, les prestataires de soins primaires et les fournisseurs de services communautaires, ce qui permettra d’améliorer l’accès des clients à ces services communautaires importants et de faciliter la navigation dans le système.
L’Ontario a déjà lancé le premier groupe d’équipes Santé Ontario et continuera à approuver des équipes supplémentaires dès qu’elles seront prêtes.
Les équipes Santé Ontario constituent un nouveau modèle de soins qui intègrera la prestation de soins pour permettre aux patients, aux familles, aux communautés, aux fournisseurs et aux dirigeants des systèmes de santé de travailler ensemble, d’innover et de tirer parti du meilleur du système de soins de santé de l’Ontario. Dans ce nouveau modèle :
L’Ontario élaborera une approche à l’échelle du système de santé mentale et de lutte contre les dépendances pour en mesurer le rendement. Actuellement, la mesure des résultats est fragmentée et peu uniforme dans l’ensemble du secteur. En réponse, l’Ontario travaille avec des partenaires pour définir les normes liées aux données nécessaires et pour élaborer les outils et l’infrastructure qui mesureront correctement les résultats. Dans les années à venir, l’Ontario s’attend à pouvoir mesurer et à effectuer un suivi du rendement du système selon divers indicateurs clés. Ceux-ci incluent l’ensemble d’indicateurs qui est mis en œuvre en vertu de l’entente fédérale-provinciale de partage des priorités de santé afin de mesurer les progrès vers l’amélioration de l’accès aux services de santé mentale et de lutte contre les dépendances. L’Ontario soutient l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS)footnote 6 [6] dans l’élaboration des indicateurs pancanadiens, qui seront progressivement mis en place entre 2019 et 2022. Les résultats seront publiés et mis à jour chaque année par l’ICIS. Les indicateurs mesureront ce qui suit :
En s’appuyant sur ces indicateurs, l’Ontario travaillera avec des spécialistes, des cliniciens et des chercheurs pour créer un cadre de mesure des résultats. Le Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances sera un partenaire clé à cet égard. Son mandat prescrit par la loi inclura des paramètres de surveillance liés au rendement du système de santé mentale et de lutte contre les dépendances, y compris la mesure dans laquelle l’Ontario respecte ses engagements à faciliter l’accès aux services, à fournir des services de meilleure qualité et combler les lacunes en matière de services essentiels. Ces données orienteront la future planification de la province et favoriseront une transparence et une responsabilisation accrues.
L’Ontario investira 3,8 milliards de dollars sur 10 ans pour mettre en œuvre ce plan. Grâce à ces investissements ainsi qu’aux efforts visant à améliorer la qualité et l’équité des services nouveaux et existants, les Ontariennes et les Ontariens peuvent s’attendre à constater des améliorations réelles et considérables des soins de santé mentale et de lutte contre les dépendances dans leur collectivité.
Même si la mise en œuvre de ce plan demandera du temps, l’Ontario prend des mesures immédiates, dès le début de l’année 2020, afin de la mettre à exécution de façon exhaustive. Les progrès se poursuivront dans les années à venir, dans la mesure où le Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances apporte des améliorations de qualité tandis que les investissements de la province produisent des programmes nouveaux et élargis dans tout l’Ontario.
Hiver 2020
Printemps 2020
Automne 2020
Hiver 2021
Printemps 2021
Prochaines étapes
Vers le mieux-être constitue la prochaine étape du système de santé mentale et de dépendance de l’Ontario. Les Ontariennes et les Ontariens sont invités à examiner cette feuille de route et à faire part de leurs commentaires au ministère de la Santé. Ils disposent des moyens suivants pour le faire :
Le ministère de la Santé s’est engagé à fournir un service à la clientèle accessible. Sur demande, le ministère peut fournir des formats et des supports de communication accessibles.
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