Cet atelier animé par le Cerema a permis d’aborder la question des comportements individuels et collectifs, ainsi que les stratégies mises en œuvre pour s’adapter aux évolutions sociétales induites par la crise du COVID-19.
L’élément sous-jacent de cette session est le maintien de la confiance des usagers dans les transports collectifs ou partagés particulièrement impactés par cette période de pandémie. Pour cela, la connaissance prédictive des trafics et l’information voyageur sont déterminantes.
C’est ce qu’a montré Arnaud Chevallier, Directeur Marketing de Lumiplan. Numéro un européen de l’information voyageurs, équipant 80% des 50 plus grands réseaux urbains en France et +200 réseaux en Europe, Lumiplan a démontré qu’il pouvait être un support résilient, en capacité de transmettre toute information utile au plus grand nombre.
En indiquant le taux de remplissage des prochains véhicules à l’approche, le voyageur peut ainsi décider d’attendre un véhicule dans lequel la promiscuité sera moins grande. Ainsi, grâce aux innovations technologiques comme l’affichage avec la technologie e_paper, les étiquettes intelligentes NFC ou les balises Bluetooth, chaque voyageur a la possibilité de recevoir une information utile en temps réel, que ce soit sur son smartphone ou sur l’espace public tout en maitrisant la consommation d’énergie et en utilisant les réseaux de communication 4G.
L’affichage in situ est essentiel pour permettre de ne pas marginaliser d’avantage les 20% de la population sans smartphone ou sans abonnement d’accès à l’information via des applications. Grâce à un dispositif de vocalisation des messages, l’inclusion des déficients visuels est possible, y compris les daltoniens grâce à des affichage en niveau de gris.
La pandémie a par ailleurs eu un effet accélérateur sur l’innovation. Face aux injonctions de sécurité sanitaire, Philippe Orvain, président et co-fondateur de Nomadic Solutions, a développé de manière collaborative (CAR&D, NextMove) en quelques mois une solution pour assurer la sécurité individuelle et collective dans les transports. On Board Cleaner est un produit adapté aux véhicules en autopartage pour limiter les risques de contamination dans des véhicules empruntés par de nombreux usagés.
Simple et rapide, cette solution embarquée permet de désinfecter les habitacles en 5 minutes, par une combinaison des deux moyens les plus efficaces (surfacique (UVC) et volumique (ozone). Combiné à un système automatique "on demand" sans opérateur, il est piloté par une application smartphone sécurisée, fonctionnant en boucle fermée et s’adaptant à tous les véhicules.
Cette solution permet de répondre à la demande accrue de sécurité sanitaire par une désinfection performante qui donne confiance au voyageur pour l’autopartage. C’est la surprise et le coup de cœur de cet atelier.
Cette période particulière a permis également de réinterroger les modèles de prédiction existants à l’aune des enjeux contemporains. Philippe Viala, expert modélisation macroscopique des déplacements chez Citec, a montré qu’il était important de fiabiliser ces outils de modélisation largement répandus en décrivant les pistes d’amélioration à développer pour une meilleure qualité de prédiction sur des territoires plus fins.
L’exploitation des courbes débit vitesse à un niveau macroscopique a mis en lumière non seulement les écarts, mais également des similitudes entre les trafics modélisés et les trafics observés. Au regard des caractéristiques du réseau, cette intervention a amélioré la compréhension des origines et des déterminants de ces modélisations et d’en identifier des axes de fiabilisation. Les échanges avec la salle ont fait ressortir l’intégration possible des déplacements cyclistes dans l’amélioration présentée des modèles.
L’intervention finale d’ALYCE, conduite par François Gau, Directeur Général Adjoint, et Sébastien Gomes, expert en ingénierie de la mobilité et en traitement de la donnée, a clôturé cet atelier en apportant une vision complémentaire sur la mesure du trafic routier.
En effet, les fluctuations inédites des trafics au cours des différents confinements ont mis à l’épreuve non seulement les modèles de prédiction, mais également les systèmes de mesure des comportements de mobilité. Le monitoring du trafic routier à partir de données de "floating car data" (FCD collecte des positions GNSS émises par les systèmes embarqués des véhicules, les boitiers de géolocalisation des flottes de véhicules d’entreprises, ou les applications mobiles communautaires) rend désormais possible, grâce à cet échantillon pesant 10% du trafic total, la mesure fiable des comportement routiers.
A une échelle macro ou micro, en temps réel ou historisé, les évolutions liées au COVID peuvent désormais être retracées pour améliorer la connaissance des changements ou de nouveaux comportements. Cela permet aussi de déterminer le niveau de fiabilité des enquêtes de terrain en caractérisant le moment du retour à la "normale".
Toutes ces interventions montrent ainsi comment le COVID 19 a formidablement accéléré la transition digitale de la société et comment les fluctuations du trafic induites par les différents confinements ont conduit à fiabiliser davantage les modèles et les données, pour accompagner au mieux la transformation du comportement des usagers de la route en ouvrant des perspectives pour rassurer le voyageur désireux de s’orienter vers un report modal dans les transports publics, l’autopartage voire les modes dynamiques.
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