C’était dans les cartons depuis quelques semaines, c’est désormais officiel : quinze caméras de vidéoprotection vont être déployées à Brest. Il ne reste plus, pour cela, qu’à obtenir le feu vert du conseil municipal, qui se réunit le 9 décembre.

Celle-ci sera déployée à des endroits « névralgiques », détaille le préfet du Finistère, Philippe Mahé, qui ne souhaite toutefois pas donner de détails. Certaines de ces caméras seront mobiles et ne se concentreront pas sur un endroit en particulier. Les autres seront déployées dans le centre-ville et dans certains quartiers, comme Pontanezen et Keredern.

« L’État est partout chez lui »

Ces caméras seront exploitées par la police nationale. « Elles serviront dans l’établissement de preuves et pour anticiper les troubles à l’ordre public », se félicite le préfet.

François Cuillandre, le maire de Brest, signe cette convention avec l’État, après avoir été au frein pendant plusieurs années. « J’ai toujours refusé la polémique sur ce sujet, mais je ne connais aucun maire qui se désintéresserait de cette question », indique-t-il aujourd’hui. Il poursuit : « Je ne me suis jamais considéré comme un petit président de la République. L’État est partout chez lui. »

Il met en avant « le droit fondamental » à la sécurité et assure que « les collectivités territoriales ont un rôle important à jouer dans ce cadre ».

Qui finance ? « Majoritairement » l’État, répond le préfet. À hauteur de combien ? Il ne souhaite pas détailler. Combien ça coûte ? Pas de réponse non plus.

Il promet aussi que d’autres caméras de vidéoprotection après la phase d’expérimentation de ce dispositif. Combien ? Mystère.

Le déploiement de la vidéoprotection à Brest s’inscrit dans le cadre d’une convention signée entre la Ville et l’État. Plusieurs autres mesures y figurent, avec pour objectif de faire reculer la délinquance, notamment le trafic de stupéfiants et les violences faites aux femmes.